L'art de ne pas travailler

La retraite précoce, pas si facile à apprivoiser

Vous rêvez d’une retraite précoce? Peut-être que vous lisez mes articles discrètement au bureau, le doigt sur la souris, prêt à fermer l’onglet à tout moment, rêvant d’une vie de liberté.

Vous fantasmez à la vie idyllique qui vous permettra de réaliser 56 projets, tout en étant enfin maître de votre temps?

Aujourd’hui, je brise vos illusions.

Avec deux ans de retraite derrière la cravate, je peux dire que la vie de loisirs n’est pas toujours facile à apprivoiser. Ça prend des efforts pour réussir ses « vacances perpétuelles ». 😉

Dopé à la productivité

Je ne peux m’empêcher de sourire quand je relis certains articles que j’avais écrits avant mon départ à la retraite. Je dressais des listes interminables de projets à démarrer et de buts à atteindre une fois libre.

Cute!

En fait, les 14 années passées dans le monde corpo m’avaient conditionné à associer productivité et bonheur. Pour vivre pleinement, il fallait donc maximiser chaque seconde de la journée.

Un employé débordé est un employé performant.

Nous sommes dopés à la productivitié à la retraite précoce
Avec le temps, ce raisonnement absurde s’était infiltré sournoisement dans toutes les sphères de ma vie.

Je me souviens d’ailleurs des lundis matins où je relançais mes collègues de travail à savoir qui avait eu le weekend le plus occupé.

Dans le rat race, courir comme une poule pas de tête est vertueux.

Par conséquent, lors des premiers mois de retraite, chaque journée jugée non productive était profondément insatisfaisante. Assez pour faire de l’insomnie.

Je m’étais physiquement échappé de mon cubicule gris, mais mentalement j’étais encore captif.

Écrasé par la routine

Par ailleurs, je croyais que les 50-60 heures anciennement dédiées à mon boulot seraient dorénavant consacrées à mes projets personnels une fois à la retraite.

Re-cute!

Même sans emploi, le calendrier se remplit à une vitesse folle et le vide laissé par le travail s’évapore mystérieusement.

Où sont passées toutes ces heures?

En fait, à la retraite, toutes les tâches qui étaient réalisées à la sauvette auparavant prennent soudainement plus de place dans l’horaire.

On dédie donc plus de temps à la préparation des repas, à faire le ménage, à bricoler dans la maison, à gérer la paperasse, à DORMIR, etc.

Nous sommes écrasés par la routine à la retraite précoce
Si on ne reprend pas les rênes, la petite routine quotidienne écrase tout le reste.

On a vite l’impression de se retrouver dans une scène du film Les voisins (voici un extrait).

Coupable d’être heureux

Aussi, le monde du travail valorise la souffrance. Comme le dit Richard Desjardins, « Le mot travail vient du latin tripalium qui veut dire torture ».

Les workaholics qui bossent 80 heures/semaine sont idolâtrés et forment l’élite de la société.

Ils sont les martyrs du capitalisme.

Ils sacrifient leur vie pour engraisser une entreprise. Seulement, au lieu de décrocher une place au paradis, ils ont une maison trophée au Dix-30 et une Tesla.

Se sentir coupable à la retraite précoce
Or, la retraite précoce va carrément à l’encontre de cet idéal. Quand on annonce son départ de la vie professionnelle à 39 ans, on passe de héro à zéro.

Dans mon cas, les commentaires du genre « Tu vas arrêter de contribuer à la société! » ou « Une chance que tout le monde ne fait pas comme toi! » m’ont passé dix pieds par-dessus la tête.

Par contre, dans les premiers temps, je n’ai pu m’empêcher de me sentir coupable. J’avais honte de me prélasser au lit le matin ou de me balader au centre-ville l’après-midi, témoin de l’hystérie collective.

Est-ce que j’avais assez souffert dans ma vie pour mériter tant de bonheur?

Les cours de catéchèse de troisième année refaisaient surface et ruinaient mon plaisir.

Plus épanoui que jamais

Maintenant que j’ai donné des arguments contre la retraite précoce à tous mes détracteurs, sachez que tous ces obstacles ne sont que temporaires.

Une fois la désintox du métro-boulot-dodo complétée, vivre sans travailler devient exaltant.

Pour moi, le tournant s’est fait quand j’ai pris conscience des bienfaits de l’oisivité.

Les loisirs, la réflexion, la lenteur sont considérés comme des vices dans notre société de performance. Or, ils sont pourtant les moteurs de l’épanouissement personnel.

L’art de ne pas travailler

Le livre L’art de ne pas travailler m’aurait certainement été utile il y a deux ans. Cet ouvrage, recommandé par un lecteur (merci Olivier), redonne au loisir ses lettres de noblesse.

L’auteur y explique à quel point le culte du travail pourrit nos vies.

Les loisirs, vus comme rien de plus qu’un moment d’oisivité, sont en réalité extrêmement bénéfiques et productifs.

Voici ce que j’ai retenu du livre en question.

Le travail c’est la santé, vraiment?

En France, une étude menée par l’institut Gustave Roussy révèle que les prisons sont le meilleur endroit pour fuir le stress. Ainsi, les prisonniers français vivent plus longtemps et présentent moins de maladies que le reste de la populace.

Qui plus est, comme le démontre l’étude de la psychologue Jan Halper auprès de 4 000 cadres, 58% d’entre eux ont la sensation d’avoir gâché de nombreuses années de leur vie à lutter pour atteindre leurs objectifs professionnels.

Au final, on travaille comme des fous dans l’espoir d’obtenir LA promotion ou LE poste qui nous rendra enfin heureux. Cependant, cette course effrénée est sans fin.

De quoi penser que l’expression « rat race » est désobligeante pour les rats! 🙄

La société de loisirs, c’est pour quand?

Au début du 19e siècle, durant la révolution industrielle, la semaine moyenne de travail était de 60 heures.

Puis, dans les années 1950, l’augmentation de la productivité a fait en sorte que la semaine de travail fut réduite à 40 heures.

Nous avons donc obtenu une réduction de 33% des heures travaillées entre 1890 et 1950.

Toutefois, cette tendance s’est ensuite arrêtée abruptement. 60 ans plus tard, nous travaillons toujours autant.

Imaginez, la retraite à 38 ans serait la norme aujourd’hui si cette tendance s’était poursuivie de façon continue (source).

Alors, où est la société de loisirs qu’on nous avait promise dans les années 1960?

Vous connaissez déjà la réponse. Notre quête matérielle insatiable et nos ambitions démesurées nous gardent artificiellement sur le marché du travail.

En réalité, la société de loisirs est possible. Seulement, personne ne souhaite que vous le sachiez (voici pourquoi).

L’éloge à la paresse

En Grèce antique, les loisirs étaient considérés comme étant plus nobles et valables que le travail lui-même.

Les loisirs constituaient une période nécessaire de repos, de réflexion, d’apprentissage et de développement personnel.

Autant d’activités qui sont dévalorisées de nos jours, puisque jugées improductives. On les associe même à la paresse.

Certes, j’y vois plutôt la solution à bien des problèmes.

Dans une journée typique où on travaille 8 heures, on passe 2 heures dans le trafic à écouter la radio commerciale et on regarde 4 heures de télé, une petite période de réflexion ne ferait pas de tord à personne.

J’ai besoin de vacances!

Quand on prend sa retraite jeune, on perd le droit de se plaindre.

Reste que j’ai encore l’impression que les journées me glissent entre les doigts. 24 heures ne suffisent jamais pour répondre à mes lecteurs, rencontrer les entrepreneurs que j’assiste, faire des randonnées en nature, faire des rénos et retrouver mes amis pour un 5 à 7.

Justement, ces derniers se moquent de moi quand je leur dit être fatigué. « Voyons donc! Fatigué de quoi? Tu dors 12 heures par jour! »

Certes, ils ne comprennent pas à quel point c’est exigeant de se lever tous les après-midi pour cultiver une vie de loisirs. 😆

Personnellement, je n’ai rien contre le travail, surtout lorsqu’il est fait calmement et discrètement par quelqu’un d’autre.
Barbara Ehrenreich

Avez-vous besoin d’un boulot pour vous réaliser dans la vie?

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57 commentaires

  1. C’est tellement rafraîchissant de te lire ! Ta vision colle à la mienne à 200%. Je prend une journée “perso” une fois par mois, je prend off de tout pour me recentrer et me recharger et parfois on essaie de me faire entité vaniteuse ou écervelée (de “gaspiller” des journées). Et pourtant !! Les citations d’aujourd’hui alimenteront de nombreuses discussions dans mon quotidien pour les jours qui suivent. Merci d’être là en modèle Jeune Retraité et longue vie aux jeunes qui ont compris !

    1. Merci Tammy!

      Je rencontre de plus en plus de jeunes qui ont les mêmes ambitions que vous. Ils veulent travailler moins d’heures et profiter de la vie. Au lieu d’attendre la retraite pour être libre, ils veulent vivre en semi-retraité toute leur vie.

      C’est loin d’être du gaspillage! En fait, c’est investir en soi. Personnellement, je trouve que les gens qui vivent de cette manière sont plus intéressants, plus cultivés et plus passionnés.

      Bonnes discussions! Merci de me lire. À la prochaine!

  2. Oh que je vois l’expérience d’un jeune retraité!!! effectivement, les premiers temps sont, disons… très difficile. Dans mon cas, ils ont été remplis de culpabilité, solitude et dépression… le temps que mon cours expulse les toxines de la vie de fou que je menais, ç’a été un véritable chemin de croix. Mais maintenant, à l’approche de mon 1er anniversaire de retraité à 46 ans, je mords dans la vie à pleine dent. Je crois que même si ce passage a été difficile, il était nécessaire dans mon cas, j’avais besoin d’une désintox. Seulement, avoir su, j’y aurais été plus en douceur genre, passé de 70 hrs par semaine à 20 hrs… mais bon, c’est fait, l’avenir est devant moi, je me plais à seulement tout faire à mon rythme, bien prendre le temps de faire les choses.

    Au plaisir de se revoir un jour

    1. Salut Sylvain,

      Premièrement, bravo pour ta retraite précoce. Aussi, bravo d’avoir su l’apprivoiser.

      Comme tout dans la vie, les changements sont difficiles. Il y a toujours une période de transition et d’incertitude, mais au final, c’est toujours pour le mieux.

      Les gens qui restent toute leur vie dans leur zone de confort n’évoluent jamais.

      Il faut prendre des risques, essayer de nouvelles expériences et même faire des échecs pour atteindre un niveau plus élevé d’épanouissement.

      Ceci dit, je ne regrette pas une seconde mon choix. Je suis profondément heureux. Si je me souviens bien, c’est aussi ton cas.

      Au plaisir de te revoir (peut-être pour un 5 à 7 en août).

  3. Il y a un récit. Aucun rapport avec la retraite précoce, … quoique !

    La maison du retour, écrit par Jean-Paul Kauffmann. L’auteur est un ex-journaliste du magazine français L »Événement du jeudi. Il s’est retrouvé otage durant trois ans au Liban de djihadistes islamistes en 1985.

    Ce livre décrit le retour à une vie calme après sa libération, une vie calme autour de la rénovation d’une vieille maison, d’un vieux manoir. Je l’ai lu deux fois, et je suis passé près de le lire trois fois …, mais je me suis dit : … c’est assez ! L’auteur est également amateur spécialiste de cigares et de vins Bordeaux.
    Il n’aborde jamais sa captivité dans le récit, on devine.

    Son livre est apaisant !

    Ce récit est surtout l’apprivoisement d’une nouvelle vie calme …

    https://www.dailymotion.com/video/xfafph (la vidéo prend quelque temps avant de démarrer !)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Kauffmann
    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Maison_du_retour (peu de renseignements, en presque construction !)

    Pour moi qui ai arrêté de travailler, il y a six ans en 2013, à 53 ans, je suis d’accord avec votre constat général, ce qui équilibre les choses est le rappel de notre ancien emploi, … sa, bien sûr, pénibilité quotidienne. Pour vous, c’est le rappel du cubicule gris, … et je vous comprends très bien ; pour moi, éducateur auprès d’autistes et de personnes TGC (Trouble Grave du Comportement), c’est la violence quotidienne, potentielle et aléatoire, ces rappels rééquilibrent tout.

    Aujourd’hui et demain, je n’aimerais pas trop retourner au boulot, … d’ailleurs, j’ai presque tout oublié, et quand ça me revient, je me dis … ouf ! Ma vie n’est plus là !

    Il faut trouver sa maison à rénover !

    J’apprécie, et aime beaucoup ma vie calme …

    1. Bonjour Paul,

      Merci pour ce partage!

      Bien que le récit de Kauffmann soit complètement à un autre niveau, j’y vois un parallèle avec le monde du travail. En quittant son emploi, on vit une forme de libération.

      D’ailleurs, pour certains, le monde corpo est assez violent. Le stress les garde éveillé la nuit et les rend malade. À la retraite, j’ai même l’impression qu’on vit une forme de stress post-traumatique.

      Avez-vous trouvé votre maison à rénover?

      Pour ma part, j’ai fait beaucoup de rénos dernièrement, mais ça ne m’a pas fait relaxer du tout! 😉

  4. lorsque les gens me demandent si j’aime mon travail, je répond :  »dans la mesure où je dois travailler pour faire de l’argent, j’ aime mieux faire mon travail qu’un autre travail, mais je préfèrerait ne pas avoir à travailler dutout ». Aimer un travail, je crois que c’est possible, mais je crois que c’est une minorité qui ont la chance de faire de leur passion un travail. La plupart des gens se convainquent qu’ils aiment leur travail, alors qu’en réalité, comme je le dit, ils  »préfèrent » ce travail, tant qu’à devoir travailler.

    Je trouve que les gens esclaves de leur travail, qui vivent avec la corde au cou (financièrement) ou pire, qui n’aiment pas leur travail et le font pendant 20 ans par insécuritée financière , c’est extrêmement déprimant et aussi ma motivation principale à ne pas tomber dans le même piège.

    1. Salut Librocito,

      J’ai l’impression que certaines personnes ne font pas la différence entre « aimer son travail » et être dépendant de son travail.

      Même en étant passionné par son boulot, ça prend quand même un plan B. De nos jours, les entreprises se transforment tous les 3-5 ans. Un nouveau Président qui arrive en poste, une fusion ou une restructuration peuvent transformer un emploi de rêve en un cauchemar. Je l’ai vécu.

      Pour répondre à ton courriel, j’aimerais bien te rencontrer pour en discuter. Je te contacte en privé.

      À très bientôt!

  5. Salut JS
    comme toujours, j’ai adoré tes partages pour son contenu autant que pour son style!
    Effectivement les loisirs constituent une période nécessaire de repos, de réflexion, d’apprentissage et de développement personnel. C’est dans un état de relaxation que notre esprit peut s’éveiller à une profondeur favorisant la prise de conscience autant que le questionnement lucide des choses qui nous permettent de nous épanouir, de bien vivre!
    Merci infiniment de ton généreux partage! et au plaisir de te revoir!
    Note : effectivement, lors de notre dernière rencontre j’ai un immense plaisir de voir toi et Van Anh épanouis, heureux, libre, cool!

    1. Bonjour Lien,

      Merci pour les bons mots! Toujours fidèle au poste!

      La réflexion est tellement sous-estimée. Si tout le monde prenait le temps de penser, peut-être que leurs choix de vie seraient bien différents.

      Dans une journée typique, on est toujours en réaction. On a toujours l’impression de subir les événements. Ainsi, prendre un moment pour faire le point (ou même de méditer un peu) change toute la dynamique.

      En tout cas, cette découverte fut une révélation dans ma vie depuis que je suis libre.

      À bientôt Lien!

  6. Salut JS, et oui tellement vrai……. Pour moi déjà 3 ans, les 6 premiers mois passe comme de belle longue vacances. C’est par la suite que ça ce complique un peu. On a bien sure ce sentiment de journée perdu, comme si nos anciennes habitudes de travail et de productivité nous faisait sentir coupable. Par chance j’avais suivi un cour de pré-retraite qui m’avais préparé a ceci. La moyenne était de 2 ans… ce fameux 2 ans qui nous fait remettre en question et que pour beaucoup de gens signifie un retour partiel au travail. Mais soit rassuré, pour moi il n’en n’est pas question, j’ai trouvé mon équilibre dans les loisirs, les petits projets et du temps comme Bénévole lorsqu’on me demande de l’aide. merci à toi de nous écrire et de si bien expliquer les choses. On n’as pas eu la chance encore de vous rencontrez, alors l’année prochaine, En Estrie serait super les amis. Claude et Talie

    1. Bonjour Claude,

      Il y a deux ans, si on m’avait offert un cour de préparation à la retraite, je me serais probablement moqué de l’idée. Or, maintenant, je constate que cela aurait surement aidé à ma transition. Ce changement de vie requiert une certaine préparation.

      J’ai vécu la même situation que vous. Les premiers mois (la lune de miel) furent vraiment libérateurs. C’était les vacances! Ensuite, j’ai dû structurer ma vie et établir une certaine routine pour rétablir l’équilibre.

      Avec très peu de recul, je pense que ça prend un an ou deux avant de reprendre le control sur sa vie.

      J’espère avoir l’occasion de vous rencontrer. Le prochain événement sera à Montréal. Certes, si jamais on passe en Estrie, j’improviserai un petit quelque chose.

      Merci, à bientôt!

      1. Ne t’oblige à rien, la qualité est toujours au rendez-vous, et j’envie cette écriture propre à ton expérience

        J’aimerais bien être de l’autre côté de l’atlantique pour venir à tes 5 à 7 !

  7. Excellent article! Je pense que c’est très important de parler de ce sujet. Je connais une personne qui a fait une dépression quelques mois après le début de la retraite. C’est fou ce que les années dans la « rat race » peuvent faire sur notre corps… Comment ça s’est passé avec ta conjointe? Dans certaines entrevues que tu as données, j’ai entendu que l’adaptation à la jeune retraite avec ta conjointe avait créé quelques frictions au début (ex. : deux personnes à temps plein dans un petit espace). Peux-tu nous en dire plus? Si ce n’est pas une question trop personnelle bien entendu…

    1. Salut R101,

      J’ai bien l’intention de documenter mon parcours sur ce blogue, les bons côtés de la retraite précoce comme les mauvais. Au fond, c’est un processus d’essais et d’erreurs.

      J’écrirai certainement un article sur la vie de couple un jour. En gros, je pense que les défis sont les mêmes que pour un couple de retraités sexagénaires.

      Au début, c’est TRÈS excitant. On a l’impression d’être en vacances. Ainsi, on agit comme tel. On sort au resto, on se lève tard, on repousse les tâches à plus tard, etc. Or, ce mode de vie n’est pas viable à long terme.

      C’est seulement après quelques semaines, quand la poussières est retombée, qu’on a commencé à se marcher sur les pieds. Nous n’avions aucune structure et je pense que nos objectifs au quotidien n’étaient pas alignés. Surtout que ma blonde et moi ne vivons pas au même rythme.

      Par conséquent, chacun de nous attendais quelque chose de différent de son emploi du temps. Je voulais rédiger des articles, jardiner et faire du sport, alors qu’elle voulait cuisiner, planifier des voyages et sortir.

      Avec un peu de bonne volonté et quelques compromis, on a atteint un bon équilibre. Reste que ça a demandé des efforts.

      Maintenant, nous sommes mieux que jamais. Au final, cette période de turbulence nous a menée à un niveau supérieur.

      Merci beaucoup pour le commentaire!

  8. Le problème est probablement notre définition du mot « travail ». Ont associe le travail à une job de 9 à 5 qui nous apporte aucune satisfaction sauf un chèque de paie qui nous sert à acheter des cochonneries dont ont à pas besoin le 3/4 du temps. Ont cherche avant tout la liberté financière, mais cela ne veux pas dire d’arrêter de travailler, mais de le faire pour les bonnes raisons et pas seulement pour le chèque de paie. Ont choisi bien souvent un emploi en fonction du salaire et pas de ce qui nous passionne vraiment.

    Depuis que je me suis lancé en affaire, je travail probablement 2 fois plus, mais j’ai pas l’impression de « travailler », car j’en retire une grande satisfaction. Avec la liberté financière, ça me permet de pas me stresser avec les chiffres de ventes.

    Et les commentaires « Tu vas arrêter de contribuer à la société! », c’est bizarre, mais quand tu leurs demandes ce qu’ils feraient s’ils gagnaient le gros lot, ils dissent tous qu’ils arrêteraient de travailler. Bizarrement, là, ça ne leur dérange plus de ne pas contribuer à la société, surtout que les gains de loterie ne sont pas imposable, donc ils contribueraient encore moins que toi.

    Ma mère était la première à critiquer, que je « profitais » pas de la vie… mais maintenant qu’elle vois que ma vie à pas vraiment changé, mais que j’ai plus d’argent et pus de stress relié à l’argent… Elle pousse ma petite soeur qui vient de terminer ces études à commencer à faire comme moi.

    1. Bien dit! retraite n’égale pas ne pas travailler, si c’est notre choix, mais de pouvoir choisirnos activités selon nos passions et non pas le revenu. Je rêve du jour où j’aurai atteint mon chiffre FIRE et, moi aussi, j’ai commencé une petite biz pour le plaisir donc si ça ne marche pas – pas assez – j’aurai au moins mon fun à la réaliser 🙂

      Merci du partage!

      1. Salut Mireille,

        J’utilise souvent l’expression « retraite », mais, au fond, je veux dire liberté.

        Par ailleurs, le salaire ou le revenu ne sont pas nécessairement des mesures de succès. Je pense que l’entrepreneuriat développe énormément d’aptitudes qui ne se reflètent pas dans les chiffres.

        En tout cas, bon parcours vers la liberté. Bon succès en affaires!

    2. Salut Yan!

      Imagine si tout le monde était financièrement indépendant.

      On ferait ce qui nous passionne vraiment dans la vie, on serait donc plus rigoureux/créatif/motivé et, surtout, on serait plus heureux.

      Par ailleurs, comment peut-on mesurer sa contribution à la société?

      Est-ce qu’un cadre supérieur est plus important qu’un travailleur? Est-ce que le Pape est plus important qu’un plombier? Ce raisonnement devient vite ridicule!

      Pas besoin d’un job ou d’un titre prétentieux pour être valable à la société.

      Merci pour ton témoignage!

  9. Bonjour JS,

    C’est toujours un plaisir de te lire, mais d’autant plus cette fois-ci, car j’ai pris ma retraite il y a exactement deux ans, soit le 7 juillet 2017 à 51 ans.

    Malgré notre différence d’âge, notre cheminement depuis se ressemble beaucoup.

    Moi aussi j’avais dressé une liste de choses à faire qui me fait rire aujourd’hui. Genre, prendre un cours de yoga, m’initier à la méditation, m’inscrire à un club de lecture, etc.

    Moi aussi j’ai eu au début ce sentiment d’insatisfaction suite à une journée improductive … comme le sentiment de culpabilité qui nous habite après une journée sans avoir fait d’exercices physiques.

    Moi non plus je n’avais prévu que mes journées se remplieraient rapidement et que souvent j’aurais encore le sentiment désagréable de manquer de temps.

    Moi aussi je suis parfois fatigué (mais moins souvent qu’avant) même si je ne travaille plus. Mais, j’ai appris à ne plus le dire à mon entourage par délicatesse (ma conjointe travaille encore) et pour m’éviter des commentaires acerbes.

    Bref, après deux ans, j’ai heureusement trouvé un équilibre et j’ai appris à ralentir et à ne plus penser en termes de productivité, mais en termes de bonheur.

    Maintenant, j’ai comme règle d’investir mon temps et mon argent dans ce qui va me rendre le plus heureux.

    Finalement, moi aussi j’ai une référence littéraire :
    Dany Laferrière : L’Art presque perdu de ne rien faire
    Juste le titre est inspirant et porte à réflexion.

    Au plaisir de te relire prochainement.

    1. Bonjour Guy,

      Ça me fait plaisir de vous rencontrer (virtuellement).

      Félicitations pour votre liberté!

      C’est fou à quel point on voit la retraite comme la solution à tout. Les attentes sont complètement irréalistes, surtout quand on a 39 ans.

      On s’imagine dans une pub de « gagnant à vie » de Loto-Québec

      J’étais généralement très heureux quand je travaillais. Je le suis d’autant plus maintenant que le suis libre. Reste que quelqu’un qui est malheureux au boulot, le sera aussi à la retraite.

      Dans le même sens, quelqu’un qui ne fait que regarder la télé dans ses temps libre, aura de la difficulté à trouver des intérêts à la retraite.

      J’ai déjà le livre de Laferrière dans ma liste. Je suis tombé là-dessus pendant mes recherches pour cet article. En effet, le titre est excellent.

      Au plaisir de lire vos prochains commentaires!

  10. Pour moi, le travail c’est la santé.

    Indépendant financièrement, je continue à travailler sur une multitude de projet. Je ne crois pas que je ne vais jamais arrêter. Pour moi, tout est un équilibre. Tout ou rien, c’est jamais bon …

    Ceci dit, entièrement d’accord avec votre éloge de la lenteur. C’est un des bénéfices de l’indépendance financière. Mon horaire ressemblerait plus à Hughes dans le film ‘About a boy’ où le personnage principal, un jeune rentier, divise sa journée en unité. L’idée est d’apprendre ou de faire un petit qque chose à chaque jour. Se mettre en forme. Apprendre la guitare. Apprendre une autre langue, etc.

    Pour décrocher, moi ça m’a pris un bon 3 mois de voyage pour vraiment savoir ce que ça voulait dire de vraiment perdre la notion du temps. Une fois qu’on est confortable à cette notion, et d’organiser notre horaire en conséquence et en toute connaissance de cause, on savoure chaque instant …

    Mais sinon, l’autre option, c’est le travail de style ‘pré-retraite’, soit des projets où on se réalise et où le succès de l’entreprise n’est pas primordial. Donc, dans un cas comme l’autre, faire ce qu’on aime !

    1. Salut Millionnaire invisible!

      L’important n’est pas d’arrêter de travailler, c’est plutôt d’avoir l’option de le faire. Je te rejoins parfaitement à ce niveau.

      Je me souviens très bien du film dont tu parles. Il m’avait marqué. D’ailleurs, j’ai l’impression de gérer mon temps un peu de cette manière aujourd’hui. À la retraite, on perd pas mal la notion des heures. Il y a la matinée, l’après-midi et le soir. Voilà mes trois unités de mesure.

      Je te souhaite de continuer à faire ce que tu aimes. Merci d’avoir utilisé une unité de ton temps pour me lire!

  11. Pas pour rien que les cours de préparation à la retraite ont été inventés; pas facile de s’asseoir et de se regarder les ongles d’orteils pousser sans culpabilité. Le « syndrome du BS » nous guette tous ;o) Je rigole, là, mais c’est vrai qu’on peut se sentir coupable de ne pas être productif mais c’est quoi, être productif? Assister à des réunions interminables et ennuyantes comme la pluie? Sortir des beaux tableaux Excel? Répondre à des courriels insignifiants plus souvent qu’autrement? Je suis tellement plus productive depuis que je ne travaille plus dans un bureau, les yeux rivés sur mon écran (ou plutôt mes 3 écrans car j’étais rendue là). J’apprends des milliers de choses par des cours en ligne, du bénévolat, des recherches sur des sujets qui m’intéressent, de la lecture, de la farniente à mes heures et oui, les journées passent vite mais lentement. Vivre lentement, c’est difficile. Mes amis mexicains m’en ont appris un bout là-dessus, et pourtant ils travaillent en général 6 jours par semaine mais leur boulot est loin d’être toute leur vie et ils ont toujours le temps pour un pichet de bière et une partie de billard ou de volley, même un LUNDI. C’est notre relation au travail qui est tordue et qu’il faut revoir parce que un « plan de carrière », en a-t-on vraiment besoin, comme dirait l’autre?

    1. Salut Gabrielle,

      Ce fut un grand plaisir de te rencontrer à Québec. De bonnes discussions stimulantes! À refaire!

      Le syndrome du BS. 😀

      La notion de productivité dans le rat race est risible. En fait, il s’agit de la mesure à laquelle nous contribuons à engraisser une entreprise.

      Et si on se développait nous-même au lieu de gonfler les profits d’une entreprise?

      Peut-être que l’indicateur le plus important devrait être le développement personnel et l’épanouissement plutôt que le nombre de widgets qu’on produit en une heure de travail.

      À la prochaine pour un pichet de bière et un billard!

  12. Bonjour Jeune Retraité,

    Se pourrait-t’il que tu n’aies tout simplement pas trouvé ta passion?

    Cette passion peut aussi bien s’exercer durant la période qu’on appel retraite.

    Pour ma part, le mot « retraite » semble avoir été inventé par quelqu’un qui se lassait de sa vie, rêvant de sa vie future de oisiveté. Mais oisiveté durable peut t’elle exister sans passion?

    IR

    1. IR,

      Je m’attendais à lire un commentaire similaire, car ça arrive pratiquement toujours quand le sujet est abordé 🙂 L’idée selon laquelle on ne veut plus travailler parce qu’on n’a pas trouvé notre passion…

      J’admire les gens qui ont une passion et qui s’y consacrent toute leur vie. En fait, non, je ne les admire pas, je les envie. Votre hypothèse, c’est que tout le monde a une passion durable potentielle, qu’ils peuvent suivre toute leur vie sans se lasser… mais ce n’est pas donné à tout le monde.

      Pour certaines personnes, avoir une passion toute une vie, c’est impossible. Or, on ne peut pas simplement changer de carrière facilement quand on est tannés. Alors quand on fait partie des gens qui se désintéressent de leurs passions après un certain temps, ce n’est pas évident de changer de carrière et continuer dans une nouvelle passion. J’ai passé 10 ans à l’université, je ne vais pas recommencer trois fois!

      Si le sujet vous intéresse, une présentation très intéressante sur TED:
      https://www.ted.com/talks/emilie_wapnick_why_some_of_us_don_t_have_one_true_calling?language=en

      Qui décrit pas mal cette catégorie de gens qui n’ont pas de vraie « passion » et qui n’en auront jamais: pas parce qu’ils ne l’ont pas trouvé, mais simplement parce qu’ils ont une personnalité différente des autres personnes. Je m’y reconnais parfaitement et je crois reconnaître le profil de gens de notre communauté comme un trait commun fréquent.

      Indépendant financièrement, une personne comme moi peut se consacrer à diverses passions changeantes dans le temps, plutôt que de consacrer le plus gros de sont temps à une passion unique, que je n’ai pas et qui est peut-être juste contre ma nature.

      Au plaisir!

      1. Mr. Jack,

        Ton commentaire (et la référence que tu as partagée) résument bien un sentiment que je n’arrivais pas à verbaliser.

        Avoir une seule passion qui anime toute sa vie est, en fait, la même chose que d’avoir le même emploi toute sa vie. C’est la mentalité du rat race transposée à la retraite.

        Or, on évolue constamment et les intérêts devraient suivre cette évolution.

        Merci pour le commentaire brillant!

        1. Bonjour Jeune Retraité,

          Selon moi, le « rat race » est d’ordre économique et relève de l’obsession de travailler (souvent de reculons) pour payer un mode de vie rempli de superflu.

          Au plaisir!

          1. Bonjour IR,

            C’est la spirale infinie de notre système économique!

            Travailler dur, subir un max de stress et détruire sa santé pour obtenir la promotion qui permettra de consommer ENCORE plus.

            Au final, on échange sa vie contre des bébelles. C’est fou!

            Merci pour ce commentaire!

      2. J’ai visionné. C’est exactement ça! On change et on évolue dans la vie; ce qu’on veut à 20 ans n’est pas ce qu’on veut à 30, 40 ou 50 ans. C’est mon cas. Je regarde les vagues passer et quand une de ces vagues est belle, je surfe dessus. Ce n’est pas de l’égoïsme ou un manque de passion, c’est la curiosité de connaître, d’essayer, d’apprendre et de partager autre chose. Ce n’est pas d’être girouette, c’est de ne pas suivre le troupeau, tout simplement.

        1. Aussi, certaines passions sont éphémères, d’autres plus durables.

          Si les gens restaient accrochés aux mêmes passions toute leur vie, toute la société serait figée dans le temps. Je collectionnerais encore les cartes de hockey et je jouerais aux Lego. 😀

      3. Merci Mr Jack pour ce commentaire, je n’avais jamais fait le lien entre vouloir devenir FIRE et être multipotentiel !
        Je me suis moi-même auto-déclarée multipotentielle il y a quelques mois et cela m’a permis de voir la vie différemment. J’ai surtout compris comment je fonctionnais.
        Je précise « auto-déclarée » car il n’existe pas de test officiel, contrairement au test des HP (haut potentiel, surdoué, avec un QI supérieur à 130).
        En lisant cette réponse, je me dis qu’en fait oui, si je recherche la liberté financière, c’est bien pour pouvoir réaliser mes rêves, mes projets qui parfois (souvent) n’ont rien à voir les uns avec les autres. Et en étant FI, j’aurais le temps ET aussi les moyens financiers de les accomplir !

        Alors merci d’avoir mis ceci en lumière, je viens de me mettre en place le dernier maillon manquant 🙂

    2. Bonjour IR,

      En fait, mon insatisfaction découle du fait que j’ai trop de passions.

      Les journées s’évaporent incroyablement vite et j’ai l’impression que je n’irai jamais au bout de chacune de ces passions.

      Mais, pour répondre à votre question, ma retraite serait pitoyable sans projets, sans rencontres, sans apprentissages et sans défis.

      Le travail et la retraite ne sont que des concepts abstraits inventés par l’humain. Que des mots! Pour le corps et l’esprit, l’appellation qu’on donne à son emploi du temps n’a aucune importance.

      Merci pour le commentaire!

        1. Salut Marc-André,

          Merci pour la suggestion de lecture!

          Où est passé mon weekend… Je me souviens avoir prononcé ces paroles trop souvent.

          Au fond, à la retraite on a le même sentiment, seulement à la puissance dix. Où sont passé les jours, les semaines, les mois, etc.

          Pour comprendre comment on se sent une fois retraité, il suffit de transposer comment on se sent le weekend quand on travaille.

          Souvent, on est plus fatigué le dimanche soir que le vendredi soir.

          Merci M-A! À plus!

  13. Remarquez, nous sommes tous là à faire la fête sur le pont du Titanic, joyeuse bande de sceptiques bienheureux, au son d’un orchestre de chambre de fin du monde, alors que l’iceberg qui va nous faire sombrer corps et biens se trouve pourtant bien en vue dans le pur déni ou l’impuissance générale.

    Levons en choeur notre coupe de champagne au réchauffement climatique global et à ses bouleversements catastrophiques, probablement inéluctables, que notre agitation très industrieuse a déclenché depuis le 18e siècle! Santé à la ronde!

    Il aurait mieux valu pour le destin de l’Humanité, je pense, faire l’économie d’une telle révolution mortifère en optant pour la simplicité volontaire à tout jamais! Les apprentis sorciers ont laissé s’échapper dans l’atmosphère les démons du sous-sol et puis voilà tout le résultat du travail forcené, bravo!

  14. Très bel article encore JS! Tu as très bien su verbaliser le curieux jugement de la société face au loisirs vs le travail. Comme si c’était  »mal » de concentrer son temps et son énergie à profiter de la vie?! Faut dire que la société nous répète inlassablement depuis notre naissance que le contraire serait être paresseux…

    J’imagine que ça prend des années à se  »désinstitutionner » de tous les conditionnements instillés en nous depuis tant d’années!

    Merci encore pour l’inspiration et je vous souhaite plein de succès dans la suite de vos aventures!

    1. Merci bien Nicolas!

      Je pense effectivement que ça prend un certain temps pour se libérer de tout ce que le « système » nous a injecté dans le coco. En tout cas, pour ma part, le sevrage n’est pas encore complété.

      Il m’arrive encore de penser comme un MBA, c’est-à-dire, voir la vie en termes de productivité et de bénéfices.

      Certes, désormais, je bosse pour Moi Inc. Ainsi, je maximise le bonheur plutôt que les profits.

      Au plaisir de te lire sur ton blogue!

  15. Au début de ma vie professionnelle, il y a environ 10 ans, je croyais moi aussi qu’il fallait surperformer et courir partout pour satisfaire les exigences de mon employeur. Je me suis toutefois vite rendu compte que ça ne faisait aucun sens. D’abord parce que je trouvais que c’était ridicule de se « tuer » à la tâche ainsi pour un poste pour lequel j’étais totalement interchangeable. Ensuite, parce que ce n’était pas sain. Je crois que le fait d’avoir évolué et que maintenant, le regard et l’opinion des autres me passe 10 pieds par-dessus la tête. En fait, j’ai l’impression que nos choix dérange les autres parce qu’on n’est pas dans le moule, parce qu’on remet en question le moule et qu’eux n’ont pas le courage de le faire. Bref, je ne suis pas encore retraitée comme toi, mais j’aspire à y arriver et te lire me donner un boost à chaque fois. Merci de partager tout cela avec nous!

    1. Salut Cynthia,

      Bravo pour ton blogue! C’est une niche intéressante.

      Je pense que de se foutre du regard des autres est une aptitude nécessaire à la retraite précoce. C’est difficile au début, mais à un certain point, on y prend presque goût.

      En tout cas, pour ma part, plus les gens se moquaient de mon projet, plus j’étais motivé à le concrétiser.

      Bon parcours vers l’indépendance financière. Merci de me lire!

  16. Bonjour J-S,

    Merci pour cet article qui m’a fait prendre conscience que j’ai de la chance !
    En effet, pour ma part, j’ai quitté le monde du travail classique il y a presque 2 ans. D’abord en congé sabbatique, puis en congé de création d’entreprise.
    Je me rends compte, grâce à ton article, que ces 2 années me permettront de faire une transition plus douce vers la phase de retraitée.
    Car, en tant qu’entrepreneur, je gère déjà mon planning comme je le veux. S’il fait beau, je profite de la plage. S’il pleut des cordes, je reste travailler toute la journée.
    Du coup, je ne suis même pas passée par la case culpabilité, bien au contraire. Dès que je dois sortir aux heures de pointe, je me dis « mon dieu, quelle horreur. Tous ces gens qui sont des moutons, obligés d’aller travailler et qui donc tirent la tronche. » Heureusement que j’ai quitté ce monde-là. (No offense à ceux qui doivent encore patienter afin de pouvoir prendre leur retraite anticipée !)

    Le contraste avec ce que toi et tes lecteurs ont vécus, c’est plutôt l’inquiétude des gens au lieu du fameux « tu arrêtes de contribuer à la société ». Les français seraient-ils plus individualistes ? 😉

    Bref, en 2 ans, j’ai bien appris, grandi, je me suis libérée de cette mentalité de « rat race ». Quel bonheur de ne jamais savoir quel jour on est et de ne pas se dire « oh non, je ne veux pas me lever, je dois aller travailler ».

    Par contre, cela ne veut pas dire que je ne travaille pas. Au contraire, je passe des heures et des heures chaque jour sur mon projet personnel afin d’atteindre le plus rapidement possible ma liberté financière… mais j’adore ça, j’en apprends tous les jours ! 🙂

    Au plaisir, Sandra

    1. Merci Sandra pour ce témoignage!

      La transition vers la retraite précoce est un élément trop souvent ignoré par les jeunes retraités. « C’est facile de vivre des vacances perpétuelles! »

      Non.

      Je pense que l’être humain a besoin d’une certaine routine/structure ainsi que des défis pour se réaliser. Être constamment en mode vacances n’est pas satisfaisant à long terme.

      À la retraite, il faut donc redéfinir son emploi du temps, son identité, ses priorités, ses objectifs de vie, etc.

      Ça prend donc un certain temps avant d’apprivoiser cette nouvelle vie. Ainsi, la transition est beaucoup plus facile quand elle est graduelle (comme tu le fais).

      Or, je te confirme qu’une fois cette transition complétée, la vie est très belle. 😎

      Au plaisir de lire la suite de ton parcours sur ton blogue!

  17. Bonjour,

    J’adore vous lire. Votre style est léger tout en étant très bien documenté et toujours avec la bonne dose d’humour! J’aime aussi que votre blog me soit pas envahis de publicité ?.
    Je n’en suis qu’au tout debut de mon voyage vers la liberté financière mais j’ai appris beaucoup de chose ici!
    J’étais curieuse de savoir comment vous decaissiez vos avoirs maintenant que vous êtes à la retraite? Decaissez vous de vos reer, fvr, Celi, comptes non enregistrés? Recevez vous une rente de la rrq? Y a t’il une strategie particuliere que vous recommenderiez?
    Je me demandais si je devais privilegier Les comptes enregistrés ou non enregistrés?
    J’adorerais vous lire sur ce sujet!
    Merci!

    1. Un grand merci Alix!

      Bienvenue dans la communauté!

      Ma stratégie de décaissement est pas encore clairement définie. Je dirais que je suis encore dans la phase d’essais et d’erreurs.

      Pour l’instant j’applique la même approche que Mr. Jack. Voici l’article: Stratégies de décaissement

      Je n’ai pas de fonds de pension et je ne recevrai aucunes rentes avant 65-70 ans. Ainsi, je dois faire des retraits de mon compte REER et vendre des actions dans des comptes non enregistrés.

      J’écrirai un article sur le sujet quand j’aurai quelques années d’expérience. Pour l’instant, je me garde une petite gêne.

      Bon parcours vers l’indépendance financière. Au plaisir!

  18. Bonjour mon retraité préféré…! mon héros
    Toujours aussi pertinent, bien écrit simple et direct.
    pour le prochaine rencontre tu peux me envoyer un message texte sur mon cell: XXX XXX-XXXX, car mon ordi a planté.
    Merci
    Pierre

  19. Merci jeune retraité pour ton article, ça me fait beaucoup réfléchir. Parfois, j’ai l’impression que la retraite est un but. Peut-être que je suis exaspéré de voir mon temps aspiré dans des tâches. Même en vacances présentement, sans avoir de grandes sorties ou de projets pour l’instant, le temps file à grande allure… Au travail, je ne vois pas mes journées, j’ai la chance de faire avancer des projets emballant avec des collègues que j’apprécie, ensuite la routine de la vie familiale termine des journées remplies. Oui mais, qu’arrive t’il avec mes projets personnels? C’est toujours des trucs que j’avance entre 2 grosses tâches ou parmi des dizaines de tâches.

    Bref, ton article tombe bien dans mes réflexions ces temps-ci. J’aurais dû être un grec !

    1. Bonjour J-D,

      Non, la retraite n’est pas une fin en soi. L’indépendance financière est plutôt l’objectif à atteindre.

      Dans mon cas, j’utilise l’expression « retraite » pour marquer la coupure avec le monde corporatif, le métro-boulot-dodo.

      Par contre, je ne passe pas mes journées en mode détente et loisir. Mes journées sont bien remplies et les tâches plates ne sont pas disparues.

      Plusieurs ont une vision utopique de la retraite. Certes, on est jamais complètement maître de son temps.

      Sur ce, je retourne à la piscine, j’ai assez travailler pour aujourd’hui! 😉

      Bonne réflexion!

  20. Salut Jean-Sébastien,

    Merci pour cet article bien documenté et argumenté !

    Ton article me fait penser au bouquin de Jeremy Rifkin : la fin du travail. Bien que des idées défendues dans ce livre soient un peu radicales, je l’ai bien aimé.

    Depuis qu’on est sur la route et mène un tout nouveau mode de vie, je savoure chaque moment de cette vie. Tout ce qui est de la productivité d’une vie corporative reste bien bien loin derrière moi.

    L’autre jour, une copine m’a demandé ce que je pourrais faire de ma journée comme je ne travaillais pas. Honnêtement je ne savais quoi dire tout de suite. Pour certains, le travail est la gloire. Je suis beaucoup plus heureuse et épanouie depuis que je suis maître de mon temps et que je l’utilise à bon escient pour m’enrichir, pour me cultiver.

    Au plaisir de lire d’autres articles sur ton blog.

    Thanh

    1. Salut Thanh!

      J’ajoute ce livre à ma liste. Ça m’intéresse!

      Je constate maintenant à quel point l’aspect psychologique de la retraite est important. Durant la préparation, j’avais mis beaucoup d’emphase sur les finances, mais pas assez sur le reste.

      Je peux imaginer le plaisir et le sentiment de liberté que tu éprouves sur ton vélo. En tout cas, quand je suis sur mon vélo, c’est le top.

      Au plaisir de lire la suite de ton histoire!

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