Si tout le monde devenait frugaliste

Suis-je une menace pour la société?

Le Larousse 2021 contient deux nouveaux mots que vous connaissez déjà très bien, soit « déconsommation » et « frugalisme ». Le mouvement FIRE fait ainsi officiellement son entrée dans la sphère publique. Et, ça terrorise plusieurs économistes.

Un essai publié par l’Institut du Québec (IDQ) illustre les effets dévastateurs que pourrait avoir la frugalité sur notre économie. Si l’épargne devenait à la mode, ce serait la fin du monde tel qu’on le connait.

Ça me porte à réfléchir… Que se passerait-il si tout le monde vivait comme moi? Est-ce que les gens qui se coupent eux-mêmes les cheveux représentent une menace pour l’avenir de notre espèce?

Les scénarios catastrophes

Dans son texte intitulé La déconsommation: une microtendance à ne plus négliger, Eric Noël présente les impacts économiques du frugalisme. Ça fait peur!

Si, par exemple, les Canadiens réduisaient leur niveau de consommation de 5%, le PIB du pays fonderait de 2.2% et 445 000 emplois seraient perdus.

Si la déconsommation était plutôt de l’ordre de 10%, le PIB perdrait 4.5% et ce serait 972 000 emplois qui disparaitraient.

Force est d’admettre, notre économie est un feu de paille. En fait, c’est un feu de cash. Chaque dollar doit être brûlé pour maintenir la flame.

Les fourmis de la pandémie

La pandémie nous a donné un aperçu de ce que pourrait être une société qui perd le goût pour la surconsommation. « Dans un sondage réalisé à l’été 2020 par BCG, 14% des répondants disaient avoir dépensé moins parce que ce besoin s’était simplement éteint (source). »

Ça prouve que notre boulimie matérielle est réversible. Eh oui, nous pouvons être heureux, même quand le Carrefour Laval est fermé.

Le Québécois moyen qui me traitait de cheap avant la pandémie, a réussi à épargner presque 40% de son revenu net à l’été 2020. Il est donc passé dans le camp des frugalistes sans même s’en rendre compte. La cigale est devenue fourmi.

À mon tour de le critiquer: « Il sacrifie sa vie pour empiler les dollars… Quelle tristesse! Vaut mieux en profiter maintenant! MAUDIT PARASITE! » 😆

L’heure de la diète a sonné

Dans un monde de gaspillage, de suremballage, de pollution, de surendettement et de dépression, on s’inquiète du fait que certains citoyens consomment de façon responsable?

C’est un peu comme si une personne obèse de 400 lb s’inquiétait de perdre trop de poids au premier jour de sa diète. « Ah non! Qu’est-ce qui va arriver quand je serai trop maigre? »

Le problème n’est pas la diète, au contraire il s’agit de la solution.

Nous devrions plutôt nous insurger contre notre mode de vie actuel, des dérives du « acheter-jeter-acheter ». Notre espèce n’est plus viable. Il faut donc briser délibérément le cycle. Et, le frugalisme fait, selon moi, partie de la prochaine étape de notre évolution.

Comme l’exprime Eric Noël, « L’âge de pierre n’a pas pris fin parce qu’on a manqué de pierres. L’âge de la consommation ne se terminera pas parce qu’on va manquer de biens… »

Peut-être est-il venu le temps de passer de « l’âge des biens » à « l’âge du bien-être »?

Le frugalisme, une menace?

Les frugalistes consomment de façon responsable, selon leurs moyens financiers et selon leurs besoins réels. La peur, la paresse et le besoin d’appartenance ne motivent donc pas leurs achats. Certes, ils dépensent quand même sur certains produits et services qui ont de la valeur à leurs yeux.

Par exemple, j’achète des céréales, des chaussures de foot, des matériaux de rénovation et du papier-cul. Par contre, il est peu probable que je craque pour un collier en bois de noisetier à la caisse au Jean Coutu.

Collier en bois de noisetier, une arnaque?
Aussi, les frugalistes attendent d’avoir les moyens avant de se payer un bien (de luxe). La gratification est ainsi reportée et non éliminée.

Il n’est pas rare de voir un frugaliste au volant d’une Tesla ou sur la selle d’un Argon 18. Or, ce luxe est le résultat de patience et de discipline au lieu d’être le résultat d’une simple signature sur un contrat de financement.

Enfin, les frugalistes font passer la qualité avant la quantité. Ils valorisent l’achat de produits durables, bien cotés, qui peuvent être réparés.

Alors, qu’est-ce qu’on leur reproche au juste? D’être TROP responsables?

Et si tout le monde vivait comme moi…

Imaginez un monde dans lequel on consommerait de façon un peu plus raisonnée…

La purge

Évidemment, l’économie prendrait une claque. Les vendeurs de camelote seraient les premières victimes. Les colliers de noisetier et les Slap Chop de ce monde disparaitraient à tout jamais des tablettes.

Puis, les entreprises qui misent sur leur marque (brand) pour dégager des marges démesurées devraient revoir leur modèle d’affaires. Louis Vuitton pivoterait vers la confection de bottes de randonnée. Lacoste vendrait ses polos à juste prix, c’est-à-dire 20$ au lieu de 70$.

Seules les entreprises qui respectent les « nouvelles » valeurs des consommateurs seraient pérennes. Survival of the fittest.

Plusieurs travailleurs devraient réorienter leur carrière. Vince Offer, le gars des infopubs, deviendrait coach personnel de désencombrement. 😉

La croissance économique et les revenus de l’État seraient revus à la baisse. Donc, le gouvernement aurait l’obligation de resserrer ses budgets. À l’image des citoyens, les décideurs devraient devenir un peu plus économes. Le projet de troisième lien à Québec (de 10G$) prendrait le bord.

Enfin, le rendement espéré des titres boursiers (et des caisses de retraite) serait réduit.

L’indice du bonheur

En contrepartie, si on consommait un peu mieux, les bacs de recyclage ne déborderaient pas dans la rue le mercredi matin, on constaterait que nos maisons sont trop grandes, on délaisserait les Ford F-150, on accumulerait un coussin financier permettant de changer d’emploi avant le burnout, on serait moins dépendant du gouvernement en temps de crise, on serait plus libre de choisir sa vie au lieu de la subir et, ultimement, on serait plus heureux.

Perso, je choisis le BIP (bonheur intérieur brut) avant le PIB (produit intérieur brut). Et ce, même si ça nécessite que je change mes plans de retraite. Soyez sans crainte, je sais m’adapter, je suis frugaliste après tout.

Pas demain la veille

Je pellette des nuages… Il suffit de visiter n’importe quel Costco pour savoir que l’orgie de surconsommation est loin d’être finie. Les paniers débordent de fuckin’ bébelles inutiles. La semaine prochaine, les emballages seront dans le bac de recyclage et, l’année prochaine, le contenu des boîtes connaîtra le même sort.

Pour l’heure, le frugalisme reste une micro tendance. Une poignée de bougons, de radins et de grippes-sou trop cheap pour profiter de la vie.

« Quoi? T’as pas de Potty-Putter? Voyons donc! C’est juste 20 piasses! »

Le Potty Putter, une invention géniale
Un exemple d’économie verte.

Une chance qu’il y a encore des consommateurs « normaux » pour faire rouler l’économie (et la balle de golf)!

Seriez-vous en mesure de vous adapter à une économie en moins forte croissance?

ENFIN, UN CUBICULE QUE J'AIME!

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93 commentaires

  1. Merci pour cet article avec un heureux mélange de vérité et d’humour! J’étais dû pour lire un article de J-S Pilotte.. 😉
    J’adore l’analogie de « L’âge de pierre ». Le frugalisme est certes une micro tendance, mais une tendance qui prend de plus en plus d’ampleur. On a le vent dans les voiles! 😉

    1. Merci beaucoup R101!

      L’idée derrière le frugalisme n’est jamais d’épargner juste pour épargner. Les adeptes ont des objectifs de vie concrets et visent le bonheur. Tu en es le meilleur exemple! 🙂

      Comment peut-on être contre cette idée? Le système économique devra s’ajuster si telle devenait la tendance. Je suis prêt!

  2. Très intéressant. Quand on parle de déconsommation, d’emplois perdus, il faut tenir compte de la nouvelle réalité depuis quelques années : nous sommes en pénurie de main d’œuvre, nous ne voulons pas créer de nouveaux emplois, nous manquons cruellement de travailleurs! Les politiciens  » baby-boomers » ne se sont pas adaptés à cette réalité en faisant des promesses politiques pour la création de l’emploi. Je vous suggère d’écouter le segment de l’émission de Patrick Lagacé à TQC : https://video.telequebec.tv/player/39173/stream?assetType=episodes&playlist_id=104

    Le fait de déconsommer un peu va juste enlever un peu de pression à nos manufactures, industries, magasins qui peinent à combler leurs postes pour répondre à la demande.

    1. Très bel article! Je me demande souvent ce que serait la société si tout le monde faisait comme noir. Mais en même temps, je trouve qu’il y a une contradiction inhérente au mouvement FIRE, dans le fait de réduire ses propres dépenses (et espérons le, son empreinte écologique) tout en participant pleinement à ce système en investissant ses avoirs dans un ensemble de compagnies hyper capitalistes et ancrée dans la société de consommation…

      Tout cela m’incite à te suggérer ma lecture chevet actuelle : “La voie de la simplicité : Pour soi et pour la planète” de Mark A Burch. C’est paru aux éditions Écosociété en… 2003 ! Comme quoi ce dont tu parles est d’actualité depuis longtemps.

      Un petit commentaire : quel serait réellement le “coût juste” d’un vêtement si on payait tous les travailleurs de la chaîne d’approvisionnement dignement ? Je n’ai pas de données pour le valider, mais je pense que ce serait plus que 20$.

        1. Bonjour Heureuse fonctionnaire,

          Merci pour ce premier commentaire!

          Il est désormais possible d’investir en bourse en respectant ses valeurs. Il existe de nombreux fonds éthiques qui offrent des rendements intéressants. Par contre, je reconnais que mes placements ne l’ont pas toujours été. Mea culpa! Je m’oriente maintenant vers des choix plus durables. Vaut mieux tard que jamais.

          Pour ce qui est du prix des polos, je ne connais pas le juste prix. J’ai écrit 20$, mais ça pourrait bien être plus. Chose certaine, en faisant abstraction du marketing, la valeur du produit est loin d’être 70$.

      1. Excellent point sur la contradiction du mouvement fire entre frugalité et l’investissement dans les compagnies élites capitalistes. (Ex: SNP 500)

    2. Merci bien Caroline!

      Si la transition vers le frugalisme était lente, j’ai confiance que le marché de l’emploi retrouverait son équilibre. Présentement, tout est débalancé à cause de l’aide gouvernementale.

      En prenant ma retraite, j’ai créé un emploi. 😉

    3. Bonjour,

      J’allais justement parler du manque de travailleur qui nous force à payer plus cher pour le même niveau de consommation, alors que si in diminuait, on rétablirait l’équilibre puisqu’on aurait besoin de moins de travailleurs.

      Reste à voir si d’autres prendront la bonne décision – celui qui est requis en ce temps de défi climatique ou la surproduction et survonsommation doit cesser…

      1. Mireille,

        On pourrait pousser la réflexion plus loin en disant que présentement l’équilibre (ou le déséquilibre) du marché de l’emploi dépend des politiques alors que dans un monde frugal moins d’interventions seraient nécessaire puisque les citoyens auraient un coussin financier d’urgence.

        Merci de contribuer à la réflexion!

    1. Joelle,

      Si on analysait le contenu du panier typique chez Costco, on pourrait avoir des surprises. J’y étais cette semaine… les décorations d’Halloween gonflables, en plastique cheap, sont un fléau présentement.

  3. Mon mari et moi sommes des baby-boomers frugaux, responsables et fiers de l’être depuis toujours. Nous n’avons jamais eu aucune dette (et l’hypothèque de notre modeste maison est remboursée depuis bien longtemps), circulons en transport en commun le plus possible (par choix et ce, même si nous avons une voiture) et ne gaspillons jamais rien en plus de faire nous-mêmes le plus possible de choses. Toujours apprendre, bien utiliser nos ressources et être créatif, voilà ce qui nous garde en bonne santé mentale.

    Employés du secteur de l’éducation, nous avons eu de très bons salaires et avons mis pas mal de sous de côté en vivant tout à fait confortablement par ailleurs.

    À la retraite depuis notre mi-cinquantaine, nous avons fait une dizaine de séjours de trois à six mois à l’étranger depuis 2009 (en Europe et en Asie).

    Nous vivons donc frugalement depuis toujours, ici comme ailleurs, privilégions les expériences culturelles à tout autre chose en respectant nos besoins les plus profonds sans avoir à nous inquiéter de l’avenir.

    1. Merci Effet Pastet!

      Cette idée un peu farfelu existe depuis 50 ans. « [Le bonheur national brut] résulte d’un calcul qui repose sur quatre critères: « croissance et développement économique », « conservation et promotion de la culture », « sauvegarde de l’environnement et utilisation durable des ressources » et « bonne gouvernance responsable ». » (source)

      Malheureusement, il semble qu’il soit seulement mis en application au Bhoutan.

  4. Le problème, c’est que notre société et notre économie sont basées sur la consommation. Alors, il est normal que si on consomme moins, cela aura un impact sur l’économie et les jobs. Par contre, il y a des choses auxquelles les économistes ne pensent pas:
    1- Notre surconsommation mène l’humanité à sa perte. On consomme plus que ce que la Terre est capable de produire et on est en train de détruire la planète qui nous héberge et nourrit avec les GES qui causent les changements climatiques. Continuer de voir l’économie comme aujourd’hui, c’est une vision à court terme pour les riches qui veulent continuer de sa payer du gros luxe inutile tels que des manoirs, des yatchs, des hélicopteres etc… pendant qu’une bonna majorité de la population mondiale crève de faim.
    2- Oui, déconsommer ferait perdre des jobs, mais des jobs à 40h/ sem. Pour éviter que plein de gens perdent leur emploi, il suffirait de diminuer les heures travaillées. Ainsi, tout le monde travaille, mais moins.
    3- Et oui, travailler moins, signifie faire moins d’argent. Mais si tu consommes moins au départ, tu peux donc avoir un moins gros salaire.
    4- Et travailler moins, signifie qu’on aurait plus de temps pour notre famille et nos loisirs. Tsé là, la société des loisirs qu’on nous promettait il y a 40 ans quand j’étais au secondaire. Oui celle-là !!!

    Mais je ne crois pas que les pays riches vont diminuer leur consommation, le marketing est trop fort et nous fait croire que le bonheur est dans le matériel. Alors, c’est la Terre qui va nous stopper net dans notre consommation le jour où il fera trop chaud pour sortir dehors, où l’air ne sera plus respirable, où nos terres seront arides au point de ne plus produire ce qu’il nous faut pour manger. Alors là, la population humaine chutera et la consommation avec. Disparaitrons-nous complètement ? je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que dans la période de transition, on va souffrir en estie (scusez-la). Nous sommes en plsin dans l’ère de la 6e grande extinction. La différence avec les 5 autres, c’est qu’elle est causé par l’Homme au lieu d’être un accident…

    1. Merci Marc pour l’excellent commentaire!

      On s’entend pour dire que le statu quo n’est plus une option viable. Il faut donc changer quelque chose à un moment donné.

      Or, quand je vois des vingtenaires sur leur téléphone, dans leur bagnole, le moteur qui tourne, je suis plus pessimiste. Sans mentionner les 12 VUS qui attendent en file au Tim Hortons. Malheureusement, c’est seulement quand notre qualité de vie sera vraiment affectée que nous changerons nos habitudes.

      Au plaisir!

  5. Putty-potter ?

    Un des problèmes des économistes, ou je dirais plutôt des Stratégistes, c’est qu’ils voient le PIB comme un objectif plutôt qu’une mesure (c’est aussi une mauvaise mesure soit dit en passant).

    Ce que l’impact de l’étude ne souligne malheureusement pas est que… le frugalisme n’engendrait pas des pertes d’emplois, mais en inciterait plutôt plusieurs à quitter volontairement leur travail. Donc il y aura toujours des emplois pour ceux qui veulent travailler…

    Autrement dit, perdre un emploi est terrible lorsqu’on dépend de notre salaire pour payer nos bebelles. Quitter son emploi parce qu’on a plus besoin d’une paye pour vivre n’est pas si terrible que ça ?

    1. Salut Million Naire!

      Je pense comme toi, si la transition était progressive, le marché de l’emploi s’ajusterait.

      Je pousse l’utopie encore plus loin: Imagine un monde dans lequel chacun aime son boulot et le fait par amour du métier et non par obligation financière. The Truman Show… 😉

  6. Le juste prix d’un polo neuf de qualité est probablement beaucoup plus près de 70$ que de 20$. Les biens vendus à prix dérisoires font aussi partis du problème…. Les choses peu chères ont des coûts élevés ( coûts environnementaux, sociaux et politiques entre autres.)

    1. Bonjour Anonyme,

      Les produits Lacoste sont confectionnés en partie en Thailande, au Vietnam et au Pérou (source). Les grandes marques utilisent aussi du cheap labour et des paradis fiscaux. Les prix élevés se traduisent en profits et non en une meilleure répartition de la richesse.

      Pour avoir travaillé dans le secteur de la mode, je confirme que certaines usines produisent des marques bas de gamme ET des marques haut de gamme. Les deux sont très similaires, seulement la marque connue se vend deux fois le prix.

      Comme vous, je serais d’accord d’inclure les coûts environnementaux et sociaux à un produit. Voilà le juste prix. Certes, je suis convaincu que nous avons atteint le niveau d’efficience et d’innovation technologique nécessaire pour produire de façon éthique à prix raisonnable. Ça me surprendrait que ça coûte 70$ pour produire un t-shirt.

      Merci pour votre commentaire!

  7. Le frugalisme fait « peur » aux économistes, mais ça reste un mouvement marginal, même si on en parle beaucoup sur les internets. Si je regarde autour de moi, c’est beaucoup plus à la mode de parler de notre dernière belle acquisition et de dire qu’on n’arrive pas à économiser une cenne, malgré une très bon salaire. On dirait que les gens s’identifient à cette mentalité. Ça fait jaser, ça les rend intéressant. Entk, j’espère que ceux qui les écoutent les trouvent intéressants.

    Je suis totalement pour qu’il y ait de plus en plus de gens qui réalisent qu’avec l’indépendance financière, ils pourront choisir leur vie. Ça ne veut pas dire de cesser de consommer, mais consommer différemment. De ne plus accepter des comportements inacceptables de la part de boss de l’ancien siècle qui se fient sur le fait qu’on dépend de la job pour nous faire vivre du stress inutile.

    Et puis, une déconsommation ne serait pas mauvaise non plus. Ça permettrait de revenir à un mode de vie qui permet d’utiliser uniquement les ressources disponibles au lieu de vivre à crédit de plus en plus tôt à chaque année. Ça, c’est quelque chose d’assez effrayant à mon avis…. bien plus que de se demander ce qu’il arriverait si quelques personnes de plus décidaient de devenir frugales.

    Merci pour cet autre article toujours aussi pertinent! 🙂

    1. Salut Cynthia!

      Pour moi, le frugaliste est le consommateur version 2.0 améliorée. En fait, il s’agit plutôt de la version 1.0, alors que la société est présentement à la version 25.1. C’est un retour au valeur de nos ancêtres. Pour mes grands parents, c’était juste normal de ne pas vivre au dessus de ses moyens et, surtout, de ne pas s’endetter pour consommer.

      Comme tu dis, l’idée n’est pas d’arrêter de dépenser, juste de le faire mieux.

      Merci pour ton témoignage!

  8. Pas certain…

    … quand j’habitais Hong Kong, je payais $5 pour mes polos vendus sur le marché gris*. Et ils faisaient de l’argent.

    * le marché gris c’est les quantités extras que le contracteur fait et qu’il écoule dans le marché. Si par exemple North Face donne un contrat de 500k manteaux et que le contractant en fait 600k, alors ce dernier vend ces 100k manteaux dont il n’a pas le permis sur le marché. Ce ne sont pas des « fakes », ce sont bel et bien des manteaux de marque fait à même le patron original.

    1. Million Naire,

      Au Vietnam on peut acheter des chemises Ralph Laurent à très bas prix sur la rue. Il s’agit de vêtements produits durant le third shift. Les employés font un troisième quart de travail pour arrondir les fin de mois (voire même pour survivre). Ça démontre que même les marques de luxe ne sont pas plus équitables envers leurs employés.

  9. Belle analyse J.S. ! ?? Moi aussi, des fois, je me suis posé la question et si les consommateurs arrêtaient de consommer?! Les revenus des grosses compagnies seraient plombé, par le fait même baisse du flux de trésorerie, baisse ou suspension des dividendes aux actionnaires! OMG! ??? J’imagine même pas, le scénario catastrophe! Lol! ? Comme tu le dis, il faut mieux consommer et acheter l’essentiel. Moi aussi, je trouve qu’il y a trop d’emballages et de gaspillage. Petit à petit par contre, il y a un vent de changement pour le mieux pour un magasinage responsable! ?? Au plaisir!

    1. Merci Dividendes & FNB!

      Il ne faudrait pas que la peur nous empêche de nous améliorer en tant que société. Les marchés boursiers (dans le fond, les actionnaires) réagissent très mal à l’incertitude at aux changements. Par contre, certains changements sont absolument nécessaires.

      Une période de tumulte pour les investisseurs serait donc inévitable si le frugalisme devenait une tendance. Certes, pour ma part, je serais prêt à sacrifier une partie de mes rendements pour le bien-être collectif.

      On fabule… 😉

  10. Je suis d’accord que le frugalisme est une réponse sensée, voire puissante, aux défis qui se posent actuellement à l’humanité, notamment en ce qui concerne les changements climatiques. Ayant fait le saut récemment dans le mouvement FIRE en quittant un emploi très stable et assez bien rémunéré (mais très accaparant) et sans me chercher un autre travail rémunéré, je m’inquiète tout de même d’un phénomène qui frappe plusieurs économies dites  » développées  » avec une acuité qui semble ne pas avoir été vue durant les dernières décennies, soit la pénurie de main-d’oeuvre qui, outre les pressions qu’elle exerce à la hausse sur les prix (et sur la valeur réelle et projetée de l’épargne des adeptes du mouvement FIRE), pourrait vraiment représenter une menace à l’accès à des services et à des activités auxquels nous aspirons peut-être encore plus comme personnes ayant quitté le marché du travail et souhaitant davantage se consacrer aux loisirs. Par exemple, est-ce que voyager ne deviendra pas de plus en plus compliqué en raison du manque de main-d’oeuvre, d’autant plus que le tourisme est un secteur où les salaires ne sont généralement pas très élevés? Devrons-nous retourner travailler seulement pour nous assurer de conserver l’accès à un minimum de services? C’est assez déprimant d’y penser, heureusement le Potty Putter (quelle invention absurde!) m’a bien fait rigoler!

    1. Bonjour KV,

      La pénurie de main d’oeuvre actuelle n’est pas causée par le frugalisme. L’aide gouvernementale est en cause. Les travailleurs restent à la maison et recoivent un chèque. C’est une autre histoire…

      Je suis plus optimiste que vous. Si on consommait moins, je pense que le marché de l’emploi trouverait un nouveau point d’équilibre. Les salaires fluctueraient jusqu’à ce que l’offre réponde à la demande. Par exemple, si Air Canada augmentait le salaire de ses agents de bord à 50$/heure, je pense que plusieurs travailleurs sauteraient sur l’occasion. La facture serait refilée au client. Donc, le voyage en avion deviendrait un luxe. On serait donc plus porté à voyager localement. Je pense qu’on a la capacité d’adaptation. De toute façon, je ne vois pas d’autres options.

      Merci beaucoup pour votre premier commentaire!

  11. Très intéressant comme article.
    La plupart des commentaires qui la suivent aussi.
    Je suis,en grande parti d’accord, avec leurs opinions. Plusieurs questions me viennent parcontre à l’esprit. C’est quoi un « bon » salaire? Ma conjointe et moi n’avons pas d’autos neuve, ma television a plus de 10ans et ma 2ieme nous a été donné. Pas d’abonnement au Costco et pas de magasinage à tous les week end. Pourtant avec l’augmentation sans cesse du prix de l’épicerie, de l’inflation générale qui tourne cette année autour de 5% en j’en passe, je me demande comment faire pour cultivé le BIP et toujours arriver à mettre de l’argent de côté pour nos vieux jours ?
    Dans le monde que l’on vit être frugaliste n’est pas toujours nécessairement par choix.

    1. Bon point David!

      Probablement que la majorité des gens sur Terre sont frugalistes. Pas par choix, par obligation. Le taux d’épargne en Chine tourne autours de 30% puisque les citoyens n’ont presque pas de filets sociaux.

      Un « bon » salaire est relatif au niveau de dépenses. Si mon budget annuel est de 20k$, un bon salaire est d’environ 50k$. Ce montant me permet un taux d’épargne de 50%, une fois les impôts payés. Soit dit en passant, les employés Costco touchent environ ce salaire.

      Ceci dit, l’épargne ne devrait pas se faire au détriment du bonheur. Le but n’est pas de sacrifier le moment présent pour en profiter plus tard. Il faut trouver un équilibre.

      Je vous suggère de documenter votre budget pour mieux comprendre où va votre argent. C’est la première étape selon moi.

  12. WoW Tu viens de créer un nouveau besoin en moi avec ton Putty-Putter! J’en veux un! Mais bon je risque de perdre trop de temps aux toilettes au final… hahaha les gens inventent n’importe quoi.

    Personnellement j’ai économisé avec ma femme pas mal la dernière année et nous vivons de nos économies en Allemagne pour un an avec notre bébé. Je reprendrai le travail après, ça peut attendre! Même si je me suis fais regarder croche et ma femme a reçu des commentaires douteux de d’autres femmes dans son domaine. Le bonheur qu’on vit présentement ça se présente qu’une seule fois dans une vie en contrepartie.

    Pour le recyclage, je dirais que moi aussi mes bacs débordent, mes c’est causé essentiellement par les emballages alimentaires. J’essaye au mieux d’acheter des trucs sans plastique mais c’est pas évident non plus. Et faire mon yogourt, fromage, nouilles, jus d’orange, etc. moi-même, non merci! Pas le temps ni la motivation. C’est drôle parce qu’en Allemagne le recyclage est pas mal plus complexe que chez nous (faut tout trier, même la couleur du verre), mais au Québec on serait trop abruti pour pouvoir gérer ça!

    L’alimentation me coûte cher, mais j’aime bien manger, avec des aliments de qualité, même si je fait attention de ne pas dépenser comme un con à l’épicerie. Sinon les bébelles inutiles, non merci.

    1. Salut Philippe,

      En parlant de besoin… 😀

      J’imagine que de passer du temps avec son bébé est un luxe qui n’a pas de prix. C’est la beauté de l’épargne.

      Au Québec, le recyclage se retrouve souvent dans les déchets. Le bac bleu est parfois juste une poubelle. C’est triste!

      Au niveau du suremballage, il m’arrive de laisser les boîtes à la caisse. Dans certains cas, il n’y a pas d’autres options.

      Merci pour les nouvelles. Mes meilleurs voeux de bonheur à toute la famille!

  13. « Les frugalistes font passer la qualité avant la quantité. Ils valorisent l’achat de produits durables, bien cotés, qui peuvent être réparés. » J’aime beaucoup ce point car le frugalisme n’est pas nécessairement de vivre avec moins que rien comme les Peter Lawrence de ce monde, qui vit avec seulement avec ce que contient son sac à dos (je l’aime bien, soit dit en passant). Il y a certains produits que je consomme qui sont plus chers que les commerciaux mais c’est par souci environnemental (par exemple: exit tous les produits et aliments contenant de l’huile de palme). Je n’ai aucun problème à vivre dans une économie ralentie; j’en rêve!

    J’ai un doute que la déconsommation ira en grandissant, à voir les gens sortir des Walmart et autres Dollarama de ce monde les bras chargés de cochonneries qui alimenteront les bacs à ordures et à récupération, sans parler de tous les aliments qui finiront à la poubelle. Tant qu’on aura accès à toutes sortes d’objets de consommation, à 250 sortes de yogourt, tant que l’essence ne coûtera pas un rein le litre, ce sera difficile d’y arriver. On se donne bonne conscience à envoyer nos cossins à la récu. Peut-être y a-t-il un peu plus de convaincus depuis les confinements forcés; c’est déjà ça de gagné.

    Je rêve de vivre dans une commune, un éco-village, ou autre endroit de ce genre, où l’économie de partage est omniprésente. Tiens, me revient en tête les théories de Serge Mongeau à ce sujet (La simplicité volontaire).

    Merci pour tes réflexions toujours pertinentes. Je me disais justement que ça faisait longtemps que tu n’avais pas pondu un de tes articles bien peaufinés. Il faut croire que je suis devenue JSinomane ;o)

    1. Salut Gabrielle!

      En tant que frugaliste, Dollarama est banni de ma liste. Il n’y a aucun avantage économique à acheter un objet cheap qui va durer 6 mois.

      Je possède moins de biens que la plupart des consommateurs, certes chaque objet est bien choisi et est le résultat d’une réflexion. Au fond, je valorise de matériel, je suis matérialiste. 😉

      Merci beaucoup de contribuer à la discussion. Bonne journée!

  14. Excellent article ! en fait, je suis d’avis que la déconsommation serait la solution idéale à la pénurie de main-d’œuvre. Ayant moins d’emplois superflus, les citoyennes et citoyens n’auraient tout simplement plus le choix que de se rediriger vers des postes plus essentiels. Plus souvent qu’autrement, les solutions sont au bout de notre nez.

    Bonne journée à tous !

    1. Salut Sly,

      C’est ce que j’appelle la « purge ». Les victimes de la déconsommation ne seraient certainement pas les entreprises offrant la meilleure valeur pour le client. Je pense que le ménage se ferait de façon naturelle.

      Bonne journée!

  15. Au fond, le frugalisme strict impliquerait une politique de socialisation globale enfin complète et totale de l’économie qui serait devenue la plus parfaitement circulaire que possible sur le plan environnemental, tant à l’échelle locale que planétaire.

    Il s’agirait d’une nouvelle « économie de subsistance », mais très enrichie, redistributive, collective et égalitaire. La pauvreté n’aurait plus raison d’être du moment que les possibilités de devenir milliardaire seraient partout annulées.

    Nous nous distinguerions les uns des autres par notre excellence intellectuelle et créative. La surpopulation actuelle disparaîtrait par attrition toute naturelle grâce à l’éducation générale des femmes.

    Voilà sans doute la seule « utopie » réalisable parce que hyperréaliste dans le contexte des boulerversements climatiques qui sont en train de nous entraîner déjà à notre propre perte et en toute connaissance de cause par-dessus le marché!

    Il ne reste plus qu’une décennie à l’Humanité avant que cette unique fenêtre ne se referme à tout jamais sur la limitation volontaire de la température terrestre à pas plus de 1,5 C de plus par rapport à l’ère pré-industrielle.

    1. Bonjour PFG,

      Dans un monde dans lequel on refuse de porter un masque médical pour protéger son entourage d’un virus mortel, imposer le frugalisme causerait une guerre civile.

      Vous décrivez un peu l’idéal de la révolution cubaine. Cinquante ans plus tard, le peuple meurt encore de faim. Je rêve du même monde que vous, mais je pense qu’il va à l’encontre de la nature humaine.

      Souhaitons quand même un changement. Tout ce que je peux faire est de changer mon comportement et d’essayer de « contaminer » les gens autour de moi.

  16. Les gens qui sonnent cet alarme sont les même qui essaient de nous faire croire des trucs comme « Gérer ses propres investissements est vraiment trop complexe, laissez-nous faire, on s’en occupe! ». Ils se soucient d’avantager de leur performance trimestrielle que de la Prospérité collective à long terme… Un autre excellent article, cher ami!

    1. Salut Fred!

      Au final, tout le monde protège son cul. Les banquiers vantent les mérites des fonds communs, les poticiens veulent se faire élire en donnant des cadeaux, les investisseurs veulent battre le marché, etc.

      L’être humain est profondément égoïste, c’est un fait.

      C’est seulement quand notre qualité de vie sera dégradée que nous serons ouvert au changement.

      Merci pour le commentaire!

      1. Mais il sera trop tard, JS, lorsque la situation climatique sera assez dégradée pour arriver à sensibiliser enfin le 95 % de la population moyenne et ordinaire qui n’y comprend rien de toute façon. Il ne fait que suive pourvu qu’il sache quelle direction prendre obligatoirement.

        L »idéalisme ratée de la « révolution cubaine » n’a strictement rien à voir là-dedans, soi-dit en passant, ne nous y trompons surtout pas.

        La socialisation de l’économie n’a rien à voir avec le socialisme proprement dit. Elle signifie que l’économie doit enfin devenir adulte et responsable en sortant une fois pour toute de la pensée magique de l’adolescence sauvage.

        Seul le leadership de génie pourrait encore à minuit moins cinq nous sauver de justesse. Un genre de Napoléon Bonaparte d’envergure mondiale avec toutefois aucune espèce de tentation diabolique pour l’impérialisme planétaire.

        1. PFG,

          Je suis d’accord avec vous. Néanmoins, pour faire le changement nécessaire ça prendrait un grand coup de barre. Dans notre monde de « libaaarté individuelle », est-ce que les citoyens sont prêt a sacrifier leur confort pour le bien commun? C’est surtout ça qui m’inquiète.

          1. Non, bien évidemment, et ils ne seront jamais, au grand jamais prêts par eux-mêmes. Sauf que ce sont des « élites » qui leur ont conçus cette société de surconsommation faite sur mesure pour leur égoïsme de masse. Ils n’en ont jamais eu le choix conscient et volontaire. « ON » a créé cela de toutes pièces, donc à partir de la Révolution industrielle anglo-saxonne responsable globalement de la catastrophe climatique quelque 300 ans plus tard, trop tard, désormais unanimement adoptée par toute la planète tout entière à leur suite, y compris par le gouvernement néo-communiste totalitaire et impérial de Chine qui tente d’en prendre le contrôle à la place des Anglo-Américains qui en sont les pitbull de ce capitalisme mondialiste sauvage et irresponsable, pour ne pas dire suicidaire de notre époque. Les gens vont adopter ce qu’ON leur offre, tout bêtement.

          2. PFG,

            Tristement, une catastrophe faciliterait cette adoption. Il faudrait que les gens subissent les effets des changements climatiques directement pour en prendre conscience. Ex: un été à 15 C ou un hiver à -30 C. Malheureusement, c’est la seule façon qu’on se bouge le cul.

          3. Il y en aura toujours pour confondre les aléas de la météo et le climat global. D’autant plus que le réchauffement climatique adoucit de plus en plus nos hivers, ce que j’adore, mais rend nos étés de plus en plus chauds, ce que je déteste. Ça plaît à beaucoup de monde d’un côté ou de l’autre.

            Je ne fais quand même pas mieux que n’importe qui, compte tenu de mon niveau de vie modeste qui est le seul que je peux me payer.

            Je n’ai cependant aucune envie de mettre mon thermostat plus bas que 21 C l’hiver dans mon appartement, afin de complaire aux programmes d’économie aux heures de pointe d’Hydro-Québec, ou me priver de climatisation à tout le moins en juillet et même en août.

          4. PFG,

            Bon point! Si nous ne pouvons pas changer les mentalités, il ne reste plus qu’à faire plus d’efforts nous-même. Comme vous, je peux m’améliorer à certains niveaux.

            Merci!

          5. Je suis pour le frugalisme et le respect de l’environnement. Ma peur est que le gouvernement utilise les changements climatiques pour instaurer un gouvernement totalitaire… Un peu comme ce qu’on est en train de vivre présentement!

            Merci pour ton article J-S. Toujours un plaisir de te lire.

          6. Bonjour J-C,

            À mon humble avis, parler de totalitarisme au Québec est une insulte pour ceux qui ont vraiment vécu dans un tel régime. Nous vivons dans une démocratie TRÈS TRÈS confortable. Nous devons porter un masque et se faire vacciner pour protéger les plus vulnérables, comme à peu près partout dans le monde. Je pense qu’en temps de crise, il faut penser un peu plus à la collectivité, même si nous vivons dans un monde individualiste.

            Just my two cents…

            Merci pour votre commentaire. Au plaisir de débattre avec vous! 😉

        2.  »Nous devons porter un masque et se faire vacciner pour protéger les plus vulnérables ». Les compagnies comme Pfizer doivent tellement être content d’avoir réussi à faire rentrer ce narratif dans la tête des gens. Le temps nous dira qui était du bon côté de l’histoire camarade. 😉

  17. De mon côté, j’ai décidé depuis plusieurs mois, de n’acheter que du « seconde mains » (c’est presque un mot affreux pour certains) à l’exception des vêtements (parce que je crains les petites bébittes qui pourraient venir avec) et de toute façon, ma garde-robe est plus que bien garnie, et à l’exception aussi de la nourriture évidemment.
    Donc, pour le reste, je me fais une liste et je regarde sur « Marketplace » ou je vais voir au bazar et le roulement des biens qui s’y retrouvent est tellement impressionnant que je peux trouver ce que je cherche à un prix dérisoire, avec toute la qualité que le même produit aurait dans sa boîte neuve.
    Pour terminer, cela fait 20 ans que je donne dans les bazars, toujours des choses en très bon état alors pendant que d’autres ne veulent pas jeter un coup d’oeil à cette option, je fais moi-même tourner ma propre roue de consommation et je ne crois pas que ce mouvement fasse basculer notre belle société de consommation.
    Moi mes parents jetaient. À mon tour, je fais différemment et nos jeunes?

    1. Bonjour la mama,

      Justement, dans le rapport de l’IDQ, l’auteur suggère aux entreprises de commencer à participer au marché secondaire pour survivre à une éventuelle montée du frugalisme.

      Nous avons produit BEAUCOUP de stock, pourquoi ne pas l’utiliser au lieu d’en produire plus?

      Bravo pour vos bonnes habitudes! Au plaisir!

  18. Moi aussi je suis une menace!

    12 ans après la fin des études, lorsque j’ai à m’habiller chic je ressors la même chemise que lors de la réception de mon diplôme. Je me rappel avoir fait un spécial à l’époque pour m’acheter une belle chemise neuve. Encore pire lorsque je regarde les photos de noël année après année et que cette chemise revient toujours. Ah! Et au mariage du cousin aussi…

    Je regarde parmi mes proches et souvent je retrouve ce même pattern… La décroissance est là pour plusieurs, à plusieurs niveaux, mais il reste une masse critique encore beaucoup trop grosse pour dire que le mouvement va réellement avoir un impact ( à mon avis).

    Un rêve fou que j’ai et que je réaliserai à coup sur très bientôt, cultiver 1000 ails! 150 pour moi, 600 pour les amis/familles qui me donneront un coup de main et le reste pour replanter l’année suivante. Un rêve un peu fou pour certain, mais o combien gratifiant. Pas d’argent en échange, juste du temps et du bonheur!

    1. Salut Bigdji,

      Moi aussi, je garde mes vêtements très longtemps. Certaines chemises ont plus de 10 ans. Pourquoi les remplacer?

      Un ami me disait suivre la mode Steve Jobs. Il a acheté 10 chandails identiques (gris) qu’il porte tous les jours. Personne dans son entourage ne semble avoir remarqué.

      Bonne chance avec votre production d’ails. Ça pourrait devenir une monnaie d’échange pour une économie parallèle! 😉

  19. Je lis toujours vos textes avec grand intérêt, puisqu’on partage un idéal de vie qui me semble similaire à plusieurs points de vue.

    Le problème c’est que les gens se valorisent par leurs achats et leurs possessions, tels que dicté par la société et la publicité. Une société de moutons qui se targuent et se ventent d’être différent des autres. Récemment, mon fils de 10 ans et son cousin du même âge avaient une discussion au sujet des voitures qu’ils allaient achetées lorsqu’ils seront adultes. Le cousin mentionnait qu’il aurait un gros RAM comme son père… Je leur ai mentionné qu’une voiture était une perte automatique de valeur nette. Mon fils a compris parce qu’on parle de finance à la maison. Mais son cousin m’a regardé avec des grands yeux vides, parce que pour sa famille et lui, la richesse est la possession d’objets qui appartiennent au final à la banque… L’humain aime projeter sa richesse sur la place publique à grand coup de surconsommation, alors qu’il est extrêmement difficile de se valoriser par un chiffre dans un compte de banque.

    Pour résumer en une phrase la réalité du monde de consommation dans lequel nous vivons, tout ce qu’on achète va invariablement finir au dépotoir, peut importe la qualité et le prix de l’objet acheté. Alors la vraie réponse est de limiter ses achats au minimum possible pour vivre, et trouver son bonheur dans des choses simples de la vie. Une promenade de vélo, une séance de patinage libre à l’aréna du quartier, la lecture d’un livre emprunté à la bibliothèque, un souper entre amis et un jeu de société,…

    À lire vos articles, cette idée ne sera pas très populaire avec ce groupe, mais je qualifie le voyage comme étant aussi de la surconsommation, dans le sens que ce n’est pas nécessaire pour vivre.
    J’y pense, à quand votre voyage dans l’espace? J’ai réservé mon siège pour 2035…

    L’humanité a une pente abrupte à remonter pour assurer sa survie…

    1. Seulement voilà, qui d’entre nous ne se montre pas quand même possessif envers les biens matériels ou immatériels de son goût? Moi, par exemple, j’ai encore ma belle bibliothèque vitrée qui menace de déborder, cordée sur deux rangées!

      Je m’étais bien juré craché de m’alimenter qu’auprès de notre excellente bibliothèque publique à Longueuil qui est bien garnie et qui a une politique d’achats ou de location de nouveautés très dynamique.

      Mais j’ai été rattrapé par cette maudite pandémie qui n’en finit plus: j’ai recommencé à acheter des livres, cette fois commandés par la poste, mais de Renaud-Bray plutôt que d’Amazon.

      Je me suis fixé avec peine l’objectif de n’acheter au fur et à mesure que les livres que je lis effectivement. J’avoue que j’en ai quelque-uns que j’ai acquis un petit peu trop à l’avance. Je vais sans nul doute les lire les uns à la suite des autres de toute façon.

      Pour moi , ce sont les livres que j’adore posséder et collectionner, de même que la bonne bouffe bio qui coûte très cher. L »être umain éprouve un besoin viscérale de vivre dans un certain luxe, chacun selon ses valeurs propres qui demeurent irréductibles.

    2. Bonjour Le penseur,

      Notre standing social dépend de notre emploi et de nos biens. Je fais donc partie de la caste inférieure, « les intouchables ». 😉

      L’environnement est à la mode. Dans la même logique, nos biens témoignent de notre niveau d’engagement envers la cause. Au lieu d’avoir un VUS a essence, nous avons un VUS électrique. Certes, nos habitudes de consommation restent les mêmes. Nous n’avons pas besoin de plus grand bac de recyclage, il faut réduire notre consommation à la base. C’est le seul moyen de vraiment changer les choses.

      Pour ce qui est du voyage, je suis d’accord. Prendre l’avion est un luxe superflu. J’en suis conscient. Au moins, quand je le prend, je pars 2-3 mois.

      Un voyage dans l’espace? Comme disait Kramer « Up here, I’m already gone! »

  20. j’ai toujours pratiqué l’achat de qualité à l’achat de quantité, je déteste être encombrée d’articles inutiles donc sans le savoir je pratique la frugalité sans le savoir. Ceci m’a permis d’élever mes enfants et de retourner sur le marché du travail à temps partiel. J’ai eu la chance d’avoir un mari qui travaillait comme travailleur autonome, certaines années on été plus difficiles mais avec une bonne discipline nous avons passé au travers. Maintenant nous passons nos hivers au chaud depuis plusieurs années. Vos articles sont toujours intéressants.

  21. Non tu n’es pas une menace. La plupart des gens veulent profiter et acheter des bébelles. Parler de frugalité aux gens ils te regardent bizarrement.

    Je suis pas un frugale professionnel qui n’a aucun émotion envers les objets, mais il faut toujours se poser des questions pour un achat.

    Car dans la vie j’ai des émotions comme tout le monde et des fois j’achète des choses qui ne sont pas vraiment utiles que je dois revendre à la grosse perte. Pas fier de moi et aussi je connaissais pas le mouvement fire.

    1. l’abominable homme blanc des neiges,

      J’ai fait ma part d’achats ridicules dans ma vie, et j’en fais encore à l’occasion. Heureusement, les articles que j’achète sont toujours remboursables. Je laisse la bébelle en question dans son emballage 2-3 jours avant de l’utiliser. C’est souvent suffisant pour réaliser que n’en ai pas besoin. 😉

      Merci pour le témoignage! Joyeuse halloween!

      1. effectivement je dois faire ce type de consentement. A propos des ordinateurs est-ce que tu le fais durer 15 ans au moins ??

          1. Windows 11 vient d’en rendre obsolète un sacré lot qui étaient encore très bons, pratiquement inusables. Dont le mien qui date de 2013. Son Win 10 ne sera plus mise à jour à partir de 2025. Ils font exprès!

  22. Bien d’accord avec le principe de consommer seulement ce dont j’ai besoin selon mes moyens. Pas de bateau ni de gadgets, pas de dettes, une voiture pour une famille de 3, transports en commun le plus possible. De bons repas maison, des livres, des spectacles parce que ça correspond à mes goûts et mes intérêts. Ça correspond assez bien au frugalisme.

  23. Bonjour JS,

    Pour avoir étudié quelque peu en économie, je dirais que les pistes pour réponses potentielles se trouvent dans la macroéconomie. Les flux monétaires sont intimement liés entre eux et par défaut, une diminution de la consommation au profit de l’épargne implique une réduction de la rénumération de l’épargne (diminution de la demande de biens conjointe à une hausse de l’offre de capitaux sur le marché financier) ce qui à son tour pourrait avoir un effet de diminution d’attrait de l’épargne…mais en contrepartie, une diminution du coût d’emprunt également considérant l’apport de capitaux massif par les frugalistes (si tel était le cas) et donc diminution des taux d’emprunts, effet de stimuler l’activité d’entreprises et hausse de l’accès au crédit par les particulier … En somme, toute variation a un impact qui peut être balancé pour maintenir une forme d’équilibre à moyen terme.

    Bref à mon avis il n’y a rien pour « menacer la société » dans la mesure où l’économie s’ajustera toujours selon les forces qui la constitue… La plupart des analyses qu’on entend et qu’on lis se bornent souvent au seul premier effet d’un changement économique…

    (pour ceux que ça intéresse) Exemple, l’électrification des transports, on entend sans arrêt qu’il y aura un manque à gagner des revenus de l’état (diminution de consommation d’essence associée à des taxes importantes sur ce produit). Mais on semble oublier que 100% du pétrole consommé au Québec est importé et donc sa diminution de consommation n’a pas d’impacts sur notre économie locale (hormis les raffineries et la distribution). Donc, considérant qu’on est à près de 5 milliards $ de pétrole importé au Québec par année, on peut facilement se rendre compte que même en considérant 1-2 milliards en électricité pour remplacer la source d’énergie (qui est taxable en passant), ça laisse 3-4 milliards qui ira en épargne! Ben non je blague, à moins d’un miracle, ça se retrouvera en hausse de biens de consommations/services qui amène des taxes bien sur mais stimulera une croissance et même s’il y avait acquisition de bien importés, la proportion demeurera moindre que le 100% importé du pétrole e donc, selon la pensée économique actuelle…. moins d’importation = plus de richesse.

    Au final, le changement et l’innovation que ce soit humain ou technologique, ça fait peur à bien des gens… quand c’est rendu qu’on a peur de construire des biens trop durable, pour ne pas « nuire à l’économie » ça vous donne une idée! C’est toutefois très bien de faire la discussion que tu fais ici afin de lancer les réflexions :). Au plaisir!

    Visuel, flux monétaires en macroénomie : https://fr.calameo.com/read/00413471466b058d25e57
    Importations du pétrole au Québec : https://mern.gouv.qc.ca/energie/statistiques-energetiques/importations-exportations-petrole-brut/

    1. Salut GuillaumeDC,

      Merci pour l’excellent commentaire!

      Malgré mes quelques cours en macroéconomie, il est difficile pour moi de projeter les conséquences d’un éventuel frugalisme généralisé. Je pense que même les économistes n’arriveraient pas un consensus. Il y a tellement de variables à considérer. Tout comme le marché boursier, ce sont toujours des événements totalement « random » qui ont le plus d’impact sur l’économie (ex. une pandémie, un navire coincé dans le canal de Suez, la météo, etc.)

      Chose certaine, nous avons peur du changement. Nous trouverons toujours un moyen de justifier notre inertie.

      1. Tu as tout a fait résumé le tout… la peur du changement, élément fondamental de l’humain et ce à tous les niveaux, ça nous a bien servi à certains moment mais à notre époque ça semble être une limite plus qu’un avantage.

        À la prochaine!

  24. Très intéressant! J’ai réfléchi beaucoup aux perceptions négatives d’être frugale. Je suis quelqu’un de sensible à mes finances, mais je suis également sensible à beaucoup de choses autour de moi.

    À force de réfléchir, j’ai trouvé quelque chose de très simple. Je possède des placements qui donnent du travail à énormément de gens. À la limite, j’aide même des gens à obtenir des prêts hypothécaires.

    Peut-être que je rends cela trop simple, mais je ne dois pas être très loin!

    Merci encore!

    1. Bonjour Siker,

      Le lien entre les placements boursiers et le financement des entreprises est indirect. Les petits investisseurs (comme vous et moi) participent au marché secondaire. Donc, nous sommes des revendeurs de titres boursiers. À la limite, un peu comme un acheteur qui ferait des transactions sur Kijiji. Nous participons donc à faire augmenter la valeur de l’action, mais l’entreprise n’en bénéficie qu’indirectement. Néanmoins, l’augmentation de la valeur boursière d’une entreprise lui est bénéfique. Donc, au final, on peut dire qu’il s’agit d’une bonne chose.

      Merci pour cette première réflexion!

    1. En effet IR!

      Visiblement, le prix de l’énergie (surtout du carburant) n’est pas encore assez dissuasif. Même à 1.50$/litre, 3 nouveaux véhicules sur 4 est un VUS.

      Merci pour le partage. J’ai visionné les 20 permières minutes de la vidéo (je poursuivrai plus tard). C’est très intéressant!

  25. « L’universitaire prône… l’imposition d’un plafond au CELI ». Le professeur de fiscalité Luc Godbout semble oublier que le CELI s’adresse tant aux petits épargnants à salaire tout à fait moyen qui ont la rigueur et la discipline de se construire à long terme une bien meilleure retraite en y investissant sans frais de commission au mois le mois leurs économies déjà imposées à la source qu’aux richards hautement carriéristes comme lui qui roulent à très gros salaires et qui ont déjà un REER tout plein la gueule tout en caressant tranquille de pouvoir bénéficier d’une rente de retraite à prestations déterminées et pour qui le CELI dans pareil contexte financier n’est qu’une cerise sur un gâteau anniversaire déjà très généreux. Le CELI est la seule bonne contribution politico-économique réellement « égalitaire », eh oui, que le gouvernement Harper a faite à notre système fiscal canadien. S’il fallait qu’on mette la hache là-dedans parce qu’il y aurait là un sacré pactole à récolter à cause des mégadéficits post-pandémiques ou autres prétextes quelconques, cela ne changerait rien à la retraite dorée d’un Godbout, mais me plongerait, moi et bien d’autres personnes âgées qui avons des finances personnelles en ordre, dans la vraie misère à l’orée de ma grande vieillesse, rien de moins pire, figurez-vous donc ! Je ne jouis d’aucun régime de retraite, mon montant mensuel de RRQ est dérisoire à cause d’un ancien parcours atypique (artistique), je n’ai que le couple maudit du PSV/SRG pour vivre correctement et continuer de planifier pour l’avenir (je dois épargner toujours 20 % de mes revenus disponibles afin d’atteindre mon objectif), en plus d’une modeste rente viagère prescrite qui me sort la tête de l’eau, MAIS si cette stratégie d’investissement de longue haleine fonctionne grâce à mon CELI et son si unique FNB à frais très réduits que j’y ai mis 100 % en actions, je devrais être en moyen de maintenir à tout le moins mon niveau de vie actuel tout de même très moyen et ordinaire, sans plus, car je ne risque même pas de m’enrichir pour autant qu’il est « libre » d’impôts. La prétendue suggestion de Godbout est une excellente « fausse bonne idée », merci bien !

    Réf.: Le CELI, un « paradis fiscal » https://www.lapresse.ca/affaires/2022-02-05/patrimoine-familial/heriter-ne-change-pas-le-monde-sauf-que.php

    1. Bonjour PFG,

      Il semble y avoir une vague de critiques envers le CELI. P-Y McSween avait fait une sortie contre ce paradis fiscal. Par la suite, d’autres figures publiques ont recommandé de l’abolir.

      J’ai eu la chance de bénéficier de cet outil exceptionnel pour m’enrichir, alors je ne vois pas pourquoi les autres Canadiens n’auraient pas la même chance.

      Ceux qui sont contre peuvent très bien rembourser au gouvernement le montant d’impôt qu’ils ont épargné grâce au CELI. 🙂

      Merci!

      1. Le CELI a connu un fantastique succès, un énorme et très pertinent auprès des classes moyennes et supérieures. Elles y font fructifier leurs épargnes déjà trop imposées à la source afin de mener des projets à moyen terme (rénos, études, etc.) très porteurs pour la santé de l’économie en général.

        Tandis que j’y poursuis un objectif très sain pour tous les contribuables à très long terme ce qui va décharger les programmes sociaux des gouvernement de leurs responsabilités financières vis-à-vis de cas limites comme le mien qui ne font que se multiplier.

        Pour les richards millionnaires comme McSween et Godbout qui ont l’outrecuidance de se montrer envieux envers les plus que riches pour lesquels ce n’est qu’un extra tout à fait superflu, certes, ils se tirent néanmoins dans les deux pieds, ils ratent leur cible! Il faut imposer davantage les ultrariches, voilà tout! Warren Buffet lui-même en exhorte son gouvernement, ma foi!

        Trop souvent les spécialistes vedettes ne mettent le pied en travers de la bouche! J’ai moi-même un cousin CPA très gras dur dans la vie qui n’a même pas l’intelligence financière de faire faire fructifier tranquillement un CELI au lieu de se prendre pour un spéculateur de génie en Bourse.

        En mars 2020, par exemple, il a piqué une crise psychotique et a tout liquidé ses prétendus investissement complètement bidons (des triple XXX de merde!) parce qu’elle venait de chuter subitement de 37 % et s’est ouvert pour la première fois sur ses petits jeux de fou en m’annonçant que nous étions en train de sombrer corps et biens dans une dépression économique pire que les années 29!

        1. Bien entendu, il y aura toujours les Darth Vader de ce monde pour nous prédire un apocalypse financier plus ou moins imminent, longue expérience à l’appui pour certains. Seulement voilà, je n’ai pas les moyens pour autant de me replier sur les CPG qui n’offrent qu’un rendement négatif:

          Sommes-nous au sommet d’une «super bulle» ? https://www.lesaffaires.com/blogues/le-courrier-des-lecteurs/sommes-nous-au-sommet-dune-super-bulle/630753

          Dans une lettre publiée le 20 janvier dernier, le gestionnaire de fonds et investisseur Jeremy Grantham, connu pour avoir su prédire et profiter de l’éclatement des grands krachs financiers des dernières décennies, y voit plutôt les signes avant-coureurs de l’implosion d’une bulle spéculative surdimensionnée qu’il définit comme étant une «super bulle» soit caractérisée par un éloignement des évaluations du marché de plus de trois écarts types de la tendance historique.

          Seuls les krachs de 1929, 1989 (marchés boursiers et immobiliers au Japon), 2000 et 2007-08 seraient comparables à ce qui viendrait et Grantham prédit une perte de richesse résultant de l’implosion de ces bulles qui pourrait avoisiner les 35 trillions $, soit plus de trois fois les pertes liées à la crise financière de 2007-08.

          D’après l’investisseur, quatre classes d’actifs sont actuellement au sommet d’une bulle : les marchés boursiers américains, l’immobilier mondial, le marché des obligations et celui des produits de base.

          1. Bonjour PFG,

            Je vois passer ce genre de prédictions sur internet régulièrement, presque tous les jours. Seulement, je ne clique pas sur le lien pour lire l’article en question. Ces analyses sont tellement plausibles et bien argumentées qu’on a envie d’y croire. Et, on fait une connerie, comme liquider ses placements (comme votre cousin).

            Ceci étant, pas besoin d’être un expert pour constater que plusieurs bulles se forment. Certains titres techno, certaines crytos, plusieurs propriétés, etc. se transigent largement au-dessus de leur valeur réelle (à mon humble avis). Certes, la « valeur » est définie différemment pour chacun.

            Je garde le cap, sans me soucier des alarmistes. C’est le meilleur moyen pour bien dormir la nuit.

        2. Enfin bref, pour enfoncer le clou aux mercenaires à la Godbout et Mcsween qui suggèrent de s’en prendre en pure perte au malheureux CELI des classes moyennes et supérieures en les « plafonnant »: « Au Canada, une taxe annuelle graduelle sur la fortune des multimillionnaires et milliardaires pourrait rapporter 79 milliards de dollars par an, soit assez pour augmenter le budget de la santé de 57 %. » https://www.journaldemontreal.com/2022/02/12/les-profiteurs-de-la-pandemie

          1. PFG,

            Je trouve ce genre de solution miracle simpliste. Par exemple, « Taxer les riches » est le one-liner employé par Québec Solidaire pour masquer le manque de réalisme de son plan financier.

            Même si je suis d’accord avec plusieurs de ces idées, sérieusement, est-ce faisable? Est-ce que les riches laisseraient se faire dépouiller de millions de dollars ou trouveraient-ils le moyen de préserver leur fortune?

            Je suis sceptique, mais j’espère me tromper.

          2. Ça n’arrivera jamais, combien tu gages? À moins que le NPD décroche le pouvoir à Ottawa! Mais le plus important, c’est qu’ILS nous laissent, en contrepartie, ronger tranquille notre petit os de CELI, n’est-ce pas? Je crois que c’était ce que Harper le libertarien avait en tête lorsqu’il a créé ce magnifique véhicule d’investissement toutes classes sociales confondues. Je me fiche que les très riches en profitent par-dessus le marché, moi. Mais ça me fait tiquer que les petits riches comme les Godbout et McSween parlent à travers leur chapeau dans les médias, car ils risquent surtout d’être entendus tout de travers . J’ai absolument besoin d’un revenu de retraite d’appoint pour mon grand âge. C’est mon régime de retraite à moi à prestations indéterminées puisqu’elles vont dépendre entièrement des performances à long terme de la Bourse.

          3. PFG,

            Le « dommage collatéral » du CELI est d’enrichir les riches. Je peux vivre avec ça! De toute façon, ces derniers tirent toujours leur épingle du jeu. Si ce n’est pas le CELI, se sera autre chose.

            Si les petits épargnants en profitent aussi, c’est tant mieux. Pour ma part, c’est le dernier « bonbon » qui me reste. 😉

  26. Un bonbon dur… 🙂

    M. le Marché est fou furieux de cupidité, de peur panique et d’impatience crasse et c’est là-dessus que les nouveaux programmes de retraite « à prestations indéterminées » doivent compter, ouille !

    Surtout que les bouleversements climatiques ne sécuriseront pas le long terme boursier qui, seul, nous permet avec un peu de chance de tirer notre épinglette de ce jeu de cons! Alors, moi, j’ignore comment les prochaines générations vont s’en tirer.

    1. Je pense comme vous PFG.

      Le citron sera bien « squeezé » pour les générations à venir. Il ne restera que les pépins.

      En plus, une nouvelle guerre se dessine. Putain (ou plutôt Putin), on s’en sort jamais!

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