Rien est vraiment gratuit

Quand c’est gratuit, qui paye?

Avez-vous déjà entendu quelqu’un de votre entourage dire « je ne voulais pas le dernier modèle de iPhone, mais on me l’a donné avec mon contrat de cellulaire »? Ça me fait sourire à chaque fois! Et, je suis certain que les fournisseurs de téléphonie sourient également. Ces derniers se rattrapent rapidement sur les frais mensuels (qui sont scandaleux à mes yeux). Ils facturent en moyenne 56$/mois à leurs abonnés canadiens, alors que la moyenne dans les pays développés est d’à peine 40$/mois (source). Le mot « gratuit » agit souvent comme écran de fumée, nous empêchant de faire la part des choses. Certes, vous l’avez deviné, rien n’est vraiment gratuit!

Un outil marketing avant tout

D’une perspective marketing, la gratuité est un incitatif puissant à l’achat. Une visite à l’épicerie suffit pour en constater l’ampleur. Par exemple, un sac de chips qui fait la mention « 10% gratuit » en grandes lettres moulées, se vendra généralement mieux. Or, non seulement on parle ici d’une poignée de chips de plus, mais souvent le prix a été ajusté en conséquence pour maintenir la marge de profit intacte. Voici d’autres exemples:

emballage trompeur
50% de plus (ou pas)?
Même si l’étiquette suggère que la bouteille contient 50% de plus de moutarde. En lisant les petits caractères, on réalise que le contenant est 50% plus grand que l’autre format plus petit (12 oz.).

petit king size
King size, vraiment?
Même produit, une bouchée de plus, mais un emballage qui donne l’impression d’en avoir plus pour son argent.

La gratuité est aussi employée pour nous faire acheter plus. Par exemple, dans certains magasins de vêtements, si vous achetez deux maillots de bain, le troisième est gratuit. Ainsi, le marchand réussit à nous soutirer 60$ au lieu des 25$ que nous avions initialement budgétés. Il réduit légèrement sa marge brute, mais augmente son profit. D’autres exemples suivent:

tactique marketing de newlook
Pourquoi posséder deux paires de lunettes?
Newlook offre deux paires de lunettes pour 299$, et ce avec plusieurs restrictions. En fait, une paire coûte seulement 145$ chez Bonlook.

rasoir gratuit
Le classique!
En achetant 30$ de lames, vous obtenez le manche de rasoir gratuit. Je ne sens pas le besoin d’ajouter plus d’explication!

Qui plus est, lorsqu’un commerçant offre un « cadeau », le sentiment ressenti par le consommateur est encore plus puissant. Par exemple, il y a quelque temps, IGA donnait un article gratuit aux clients ayant un panier supérieur à 70$. En fait, le produit offert en prime valait moins de 3.50$ en moyenne (source). En plus, ce coût était divisé en trois, soit entre le manufacturier, le marchand propriétaire et Sobeys. En dépit de l’investissement minime, cette stratégie fut très payante pour la chaîne. Selon le PDG d’un des manufacturiers, « On a vu une hausse significative des ventes de 15 à 20% [suite à notre participation à une telle promo] ».

le produit en prime IGA
Produit gratuit ou échantillon?
Est-ce que le produit offert en prime par IGA était un cadeau ou simplement une tactique marketing?

Sur internet tout est gratuit, non?

Le « gratuit » a envahi nos vies, surtout depuis l’arrivée d’internet. D’ailleurs, le contenu n’a plus aucune valeur aux yeux des internautes. Néanmoins, les revenus générés en ligne explosent. Les moyens de monétiser le contenu ont tout simplement changé. On présente de la pub (ex: ce blogue), on invite les visiteurs à faire des dons (ex: Wikipedia), on réfère des clients vers d’autres sites (ex: Trivago), on fait du placement de produits (ex: presque tous les quotidiens) ou on vend les données récoltées sur les visiteurs (ex: Google, Facebook, etc.).

Si c’est gratuit, c’est vous le produit!

Sans vouloir être conspirationniste, tous les aspects de notre vie sont désormais épiés à la loupe. WhatsApp écoute nos conversions téléphoniques, Gmail lit nos courriels, Waze suit nos déplacements et Facebook espionne tout le reste. Tout ça dans le but d’établir notre profil de consommateur et de vendre l’information aux annonceurs. À titre d’exemple, l’application Waze analyse notre conduite automobile pour nous présenter la pub de l’assureur qui convient à notre profil. Dans le même sens, Facebook détermine nos champs d’intérêt et notre profil démographique pour nous servir les pubs qui répondront à nos besoins/désirs les plus intimes. Un utilisateur Facebook rapporte en moyenne 16$/année de revenu à l’entreprise (source).

Combien valent vos données?

De façon générale, plus notre propension à consommer est élevée, plus nos données ont de la valeur. Selon la calculatrice du Financial Times, mes données personnelles valent moins de 0.40$ si elles étaient vendues dans une liste de contacts. Je ne vaux pas cher! 🙂 Par contre, un internaute qualifié qui cherche activement un produit spécifique sur Google vaut beaucoup plus. En autre, les annonceurs paient jusqu’à 54$ pour atteindre quelqu’un à la recherche d’un assureur aux États-Unis (source). Voici une liste des secteurs qui commandent les prix les plus élevés:

Mot clé recherché
Coût pour l’annonceur
Assurance
54$
Hypothèque
47$
Avocat
47$
Prêt
44$
Appel conférence
42$
Crédit
36$
Logiciel
35$

Et sur le marché noir?

Sur le marché noir, nos données ont encore plus de valeur. Un numéro de carte de crédit vaut environ 5$. Si on y ajoute quelques informations personnelles, telles que la date de naissance, ce montant augmente à 15$ (source). L’accès à un compte bancaire vaut entre 20$ et 300$, selon le solde du compte en question. Par ailleurs, à peu près tous les mots de passe sont monnayables: les plateformes de jeux en ligne (0.55$), les chaînes de télé spécialisées (7.50$), les programmes de fidélité (jusqu’à 20$), les comptes eBay (jusqu’à 1 400$), et même les comptes Uber (1.15$).

Conclusion

En somme, pour obtenir un produit/service sans frais, nous devons soit consommer plus, soit être exposés à de la pub ou encore partager nos données personnelles. Pour ma part, c’est le troisième cas qui me fait le plus peur. En effet, quand je lis le quotidien Métro, je suis conscient que les articles sont truffés de placements de produit et de pubs. Cependant, en partageant mes données personnelles, les annonceurs peuvent « m’attaquer » plus sournoisement, car ils connaissent mes points faibles.

Quand une entreprise vous donne un cadeau êtes-vous suspicieux?

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31 commentaires

  1. Comme d’habitude, excellent article, très complet et avec beaucoup de recherches et une belle analyse de fond. Très intéressant!

    Oui, je suis de nature suspicieuse. Comme on dit en anglais, « There’s no such thing as a free lunch ». Il y a généralement une raison derrière le « cadeau », je ne crois pas à l’altruisme désintéressé.

    Encore que, juste pour être « fair », l’exception en ce moment est le 150ème anniversaire du Canada 🙂 La semaine dernière il y avait une station service à Dollard des Ormeaux qui offrait un plein d’essence gratuit contre la promesse verbale d’aller faire un tour à Ottawa cette année. J’ai adoré cette initiative, elle m’a rappelé qu’il n’y a pas si longtemps on faisait plus confiance aux gens. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens. Et puis j’ai appris aujourd’hui que l’accès aux parcs nationaux canadiens est gratuit en 2017, toujours dans le cadre de cet anniversaire. Enfin, ça a été annoncé en 2016 mais bon, je ne l’ai su qu’aujourd’hui. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et pour partager 😉
    Bon dimanche!

    1. Salut Val,

      La SEPAQ proposait une initiative semblable la semaine dernière. J’en ai bien profité et je compte aussi visiter des parcs nationaux canadiens cet été. Nous subventionnons tout ça à travers nos impôt, alors il faut en tirer avantage.

      Merci pour le partage! Bonne fin de journée!

      1. Il en est de même pour les bibliothèques publiques. « Nous subventionnons tout ça à travers nos impôt, alors il faut en tirer avantage. » 🙂

        1. Effectivement Marc-André,

          Je ne comprends pas que les gens achètent des livres quand ils sont disponibles à la biblio. Ironiquement, le livre « En As-Tu Vraiment Besoin? » fait partie des meilleurs vendeurs. 😉

          1. La façon dont j’interprète ça (que ce livre soit parmi les meilleurs vendeurs) c’est que ceux qui l’achètent (beaucoup de monde) en ont vraiment besoin. Pas du livre, mais de son contenu. Par contre, 50% ne le liront pas ou pas au complet ou vont le donner en cadeau etc. Aussi bien dire que ce 50% est gaspillé.

            Pour l’autre 50% (ceux qui vont le lire et/ou essayer de comprendre le message) 99% d’entre eux vont faire comme avec les régimes et revenir à leurs vielles habitudes après 1 semaine.

            On est en 2017 (j’aime bien ca dire l’année actuelle parce que j’ai l’impression que ça aide les gens à réaliser qu’on est plus en 1963, ni en 1976, 1984 etc) et en 2017, si quelqu’un au Québec (j’aime bien dire l’endroit aussi parce que au Québec, on est sensé être éduqués)…donc si en 2017, au Québec t’as pas encore compris qu’un livre qui porte ce titre porte aussi un message dans son titre, t’as pas compris grand chose! Probablement que ces personnes répondent aux courriels qui viennent de la Côte d’Ivoire!

          2. Salut Le Barbu,

            Je crois que ceux qui ont le réflexe d’acheter un livre (plutôt que de l’emprunter à la biblio) pour apprendre à épargner en on vraiment besoin.

            Ceci dit, je trouve que ce livre est bien écrit et peut améliorer la vie de plusieurs québécois. C’est une dépense justifiée si les lecteurs mettent les principes enseignées en application.

            Dis-moi pas que tu as refusé ton héritage de 100 000$ d’un roi africain! 🙂

          3. Bonjour,
            perso, j’achète tout mes livres.
            Les livres un poil techniques (investissement, dév perso, …), car :
            -> en bibliothèque c’est peu évident d’avoir le livre qu’on veux.
            -> souvent se sont des livres ou on revient dessus, car on est humain, et faut souvent plusieurs passages pour une bonne impression! 😉
            Les BD, car j’ai une tendance de collectionneur/
            Les autres livres, car je me sert d’Emmaüs comme d’une bibliothèque, donc je paye à chaque passage (environ 0,2€ le roman)

            Au final, tout n’est pas si simple! 😉

  2. Ne croyez pas au Père Noël! Si c’est gratuit, vous payez d’une autre manière.

    Je vous suggère de livre le livre de Jacques Nantel: « On veut votre bien et on l’aura. La dangereuse efficacité du marketing » (Éditions Transcontinental, 2011).

      1. Bonjour, je pense prendre deux cours (introduction au marketing et comportement du consommateur) comme étudiant libre à l’UQAM pour me mieux familiariser avec le marketing en général. Qu’en penses-tu ?

        Marc-André

        1. Salut Marc-André,

          Malgré mon cynisme, je suis passionné par le marketing. L’étude du marketing c’est avant tout l’étude du consommateur (et donc de nous). Personnellement, je trouve ça fascinant!

          En outre, je pense que les principes enseignés s’appliquent à tous les domaines de travail. Nous vivons dans une société qui est dirigée par le marketing. Les politiciens sont élus grâce à leur tactiques marketing (ex: Trump), les plus grandes entreprises au monde sont celles avec une forte orientation marketing (ex: Apple) et les employés qui sont promus sont souvent les meilleurs communicateurs.

          Je suis visiblement biaisé, mais je pense que ces cours pourront te servir.

          À plus!

  3. Les gens de marketing sont des génies. Même si on ne s’expose pas à la pub de façon directe, on est quand même influencé indirectement par notre entourage et la culture populaire.

    Le plus incidieux dans la gratuité, c’est souvent les conditions: gratuit à l’achat d’un autre article, gratuit pour les enfants accompagné d’un adulte, gratuit le mardi seulement (sauf durant la relâche et les vacances des fêtes ou celles de la construction), gratuit lors de votre prochaine visite etc

    1. Bonjour Le Barbu,

      Désolé du délai de réponse (nous étions en vacance). C’est d’ailleurs mon prochain sujet d’article.

      Pour avoir travaillé 15 ans en marketing, je peux dire qu’il n’y a pas beaucoup de génies dans ce domaine. 🙂 Par contre, les tactiques employées pour nous faire consommer davantage sont vraiment ingénieuses.

      Les programmes de fidélité sont un autre moyen détourné de nous pousser à dépenser plus. Par exemple, le programme SAQ Inspire ne fait pas vraiment de cadeau:

      « Il vous faudra accumuler 11 250 points pour avoir droit à une bouteille de Wallaroo Trail à 11,25$ (le vin préféré des Québécois!). Pour obtenir 11 250 points (sans promotions ni points bonis), il faut dépenser 2250$ à la SAQ, et donc acheter 200 bouteilles de Wallaroo Trail! » (source)

      Merci et bonne journée!

      1. Haha, t’as probablement raison, des vrais génies, on en rencontre pas souvent et le marketing ne fait probablement pas exception à la règle.

        Par ailleurs, les technique et stratagèmes sont habituellement si bien rodées et efficace que ça marche même quand on est alerte. C’est ce qui ce produit quand un amateur fait face à un professionnel. As-tu déjà entendu quelqu’un raconter comment il avait réussi à « saigner » ou « tordre » le vendeur chez le concessionnaire aututomobile pour avoir sa Audi ou son F-150 au plus bas prix? C’est pissant! Je les écoute et j’ai l’impression d’entendre la souris qui raconte son combat avec le chat. Elle en a mangé une maudite, mais selon sa version, c’est elle qui a eu le dessus!

        J’en conclu que la pire chose à faire, c’est d’affronter un professionnel quand toi t’es juste un amateur!

        1. L’exemple du concessionnaire auto est tellement bon! Le vendeur nous donne l’impression qu’on fait une affaire en or, qu’il ne fait pas d’argent avec nous et qu’on est un super négociateur. En réalité, dès qu’on quitte le concessionnaire, les vendeurs se donnent des « high five ».

          Je me considère comme un expert en marketing et je me fais prendre constamment. Par exemple, je me suis acheté des chaussures cette semaine et j’ai payé une prime pour avoir la marque Nike. J’aurais pu payer 10-20$ moins cher pour une autre marque.

          Merci pour tes commentaires Le Barbu!

      2. Moi, je ne comprends pas le programme SAQ Inspire… Il n’y a qu’une seule SAQ au Québec.

        Comme le dit Jacques Nantel, les programmes de fidélité ressemblent à une course sans fin de l’âne pour manger une carotte. Les consommateurs ramassent des points et ils sont près de leurs objectifs, puis les entreprises changent les conditions d’adhésion, ensuite les consommateurs continuent de ramasser…

        Se débarrasser des cartes de fidélité est un des remèdes contre la société de surconsommation.

  4. JR,
    En effet. J’avais déjà écrit là-dessus aussi.
    Moi, l’une des choses qui m’impressionne le plus, c’est le concept de l’homme sandwich.
    Normalement, si je t’offre de l’espace sur mon corps pour afficher ta pub, ne devrais-tu pas me payer?
    Or, les stratèges du marketing ont réussi à faire une inversion. Je paie pour porter ton logo et te faire de la pub. Je pense ici bien sûr à toutes les « grandes » marques de vêtements et accessoires. Même Apple surf là-dessus, ainsi que BMW, Mercedes etc…
    Les gens achètent le droit de devenir un « agent publicitaire » de la cie. Et qu’en retirent-ils? Un petit sentiment d’ego flatté… je porte donc je suis.

    J’ai travaillé dans une cie d’assurance quand l’ère de la soumission internet a commencé. On donnait un gros rabais sur la prime si tu faisais la soumission sur internet et que tu finalisais sur internet. Or, je me suis rendu compte rapidement que c’était un faux rabais en faisant un test. Si le même client avait appelé, sans rabais, son prix était identique à celui en ligne ou meilleur. C’était donc de la poudre aux yeux.

    Quand j’ai acheté une voiture neuve, tu pouvais te prévaloir de 0% d’intérêt pendant 5 ans. En payant cash, j’ai sauvé 3000$ et ils m’ont confirmé qu’effectivement, le 3000$ c’était les intérêts de « 0% ».

    Ce genre de pratique devraient être illégales. On joue sur les failles humaines et on manipule les gens. C’est foncièrement immoral, ça sent même l’arnaque.

    Et ça ne fait qu’empirer.

    D’autres techniques? L’écrémage. Tu sors une console mais tu limites l’offre… tu sais que 1% des acheteurs vont être prêt à payer une prime pour l’avoir AVANT les autres et ce même si la console est pleine de bugs… tu sais qu’ils vont racheter une autre console neuve avec plus de puissance …la version 2.0 de la même console dans 6 mois un an en plus… alors pourquoi ne pas en profiter. Et ensuite tu baisses le prix tranquillement.

    Se servir des enfants maintenant… celle-là est écoeurante mais portes attention dans le temps des fêtes :

    Dans le passé, certaines compagnies faisaient beaucoup de publicité avant Noël pour un jouet en particulier. Tous les enfants le voulaient. Lorsque les parents arrivaient au magasin pour l’acheter, il n’y en avait pas ou plus. Noël arrivant à grand pas, les parents devaient donc acheter autre chose à leur enfant.

    Soudainement, un peu après Noël, les étalages étaient remplies de ce jouet. Beaucoup de parents finissaient par acheter le jouet tant souhaité par leur enfant. Le résultat? Vous avez acheté deux jouets au lieu d’un seul!

    J’ai vu ce concept refaire surface dans les dernières années mais de façon détournée.

    Quant à ce dont tu parles à propos de ces grosses cies qui vendent nos infos personnelles ça va trop loin. Les cies d’assurance qui veulent te suivre à la trace dans ta voiture…les fabriquants de char font pareil désormais avec leur service « d’urgence/assistance ». Même les cies de cellulaire… avoir un cell sur soi c’est littéralement avoir une puce gps pour te localiser partout en tout temps et même épier toute ta vie… sans compter l’accès au micro/caméra qui demeure possible en tout temps par quelqu’un de mal intentionné même si tu penses que ton cell est fermé… tu peux être localisé.

    Non pas que j’aie quelque chose à cacher mais l’histoire nous démontre que le pouvoir est souvent utilisé à mauvais escient et ça c’est donner trop de pouvoir à des cies ou à des gouvernements.

    D’ailleurs, nous qui sommes investisseurs devriont s’inquiéter de cette tendance dans l’industrie des tech de ne plus émettre d’actions avec droit de vote. Les gens les achètent pareil parce qu’ils ne pensent qu’à faire des flips, mais en tant qu’investisseur c’est inquiétant. On transforme les entreprises en dictature. Les employés n’ont déjà pas leur mot à dire, voilà maintenant que les actionnaires non plus et les clients se font brainwasher… ça va bien lol

    Beaucoup d’énergie mentale, d’argent et de QI a été investi au 20e siècle dans l’étude du contrôle et de la manipulation des foules. Clairement, ils ont fait de belles découvertes car nous sommes très peu à réaliser ou même à questionner ce genre de pratique et cette société de contrôe absolu fleurit…

    Google possède une cie qui compte scorer les commentaires pour faire du « ménage » sur internet. En gros si ton commentaire s’éloigne trop de la norme on pourrait décider de ne plus l’afficher automatiquement… ça commence à devenir fortement exagér.

    Je termine en citant Orwell encore une fois (1984 – tiré du livre Théories et pratiques du collectivisme Oligarchique »:

    « L’ignorance c’est la force, La guerre c’est la paix, La liberté c’est l’esclavage. Big brother is watching you! »

    1. Salut BM,

      J’aime bien l’analogie de l’homme sandwich! D’ailleurs, je vois des étudiants passer devant chez moi avec des manteaux Canada Goose à 800$ tous les jours. Je trouve ça fascinant de savoir qu’ils ont payé (ou plutôt que leurs parents ont payé) un manteau 5x trop cher pour avoir le droit de promouvoir un logo.

      Force est d’admettre, la vision d’Orwell s’est concrétisée à bien des égards. Par contre, au lieu d’avoir un « big brother » incarné par le gouvernement, il est plutôt incarné par les grandes entreprises. Dans un sens c’est encore plus inquiétant!

      Merci pour le commentaire étoffé!

          1. Bonjour,

            Il y a un livre qui nous aide à déjouer les stratagèmes du marketing: « Tout ce que les publicitaires ne vous disent pas » d’Arnaud Granata et de Stéphane Mailhiot (Éditions La Presse).

            Disponible à la bibliothèque.

  5. JE ne sais pas pour vous, mais personnellement ça m’insulte profondément les stratégies de marketing. Je sens vraiment qu’on nous prend pour des imbéciles et je ne peux pas croire qu’aujourd’hui, des gens vont au magasin de meubles ou concessionnaire et ne voient pas le vendeur arriver à 46km à la ronde! Et que des gens croient encore qu’ils sont là pour les  »conseiller » ou les aider à trouver ce qui est le mieux pour eux. (comme mentionné plus haut, ce doit être les mêmes qui réclament leur héritage de l’oncle éloigné en côte d’ivoire).

    Mais le comble de l’insulte (et qui devrait être criminel à mon avis) ce sont les fameuses garanties prolongées….. Je me suis tellement obstiné avec des vendeurs pour ça. Mon matelas, pour lequel le vendeur voulait absolument me vendre la garantie prolongée d’un an que je n’ai pas prise….. et quelques mois plus tard, problèmes de matelas, j’appelle la compagnie et devinez quoi? je l’ai échangé gratuitement….. et là je ne parle que d’une chose. J’ai déjà du porter plainte contre un vendeur d’un grand magasin d’électronique qui m’a envoyé promener et lancé mon produit sur le comptoir car il était frustré que je refuse plusieurs fois la garantie prolongée sur une console (qui était déjà garantie avec le fabricant).

    Aussi les produits en spécial mais que si tu magasines souvent là, ben tu te rend compte que c’est en fait le prix régulier. ou simplement que le gros format en spécial revient quand même plus cher que deux petits au prix régulier. Trop de gens se font avoir avec ça.

    Je ne sais pas pour vous, mais je sens trop souvent qu’on nous prend vraiment pour des cons et ça m’insulte tellement que ça me motive à prendre plus de temps pour magasiner comme il faut les produits et réclamer ce à quoi j’ai droit (lorsque l’affichage diffère du prix de la caisse)

    1. Bonjour Librocito,

      Ahh les garanties prolongées, quel fléau!

      Ayant œuvré dans le marketing depuis une quinzaine d’années, je vous confirme que la peur est le sentiment le plus puissant au monde. C’est souvent la raison pourquoi nous prenons de mauvaises décisions de consommation. Les VUS 4 roues motrices sont le meilleur exemple. Quel parent ne paierait pas 5k$ de plus pour assurer la sécurité de sa famille! 😉 L’élection de Trump est un autre exemple.

      Effectivement, les publicitaires nous prennent pour des cons. Cependant, leurs tactiques fonctionnent dans la majorité des cas. Qu’est-ce que ça dit de nous en tant que consommateur?

      Merci beaucoup pour la contribution à la discussion!

      1. En fait je crois que je me suis un peu mal exprimé. Ce qui m’insulte c’est quand un vendeur ou une publicité m’envoie des menteries ou explique un produit avec des mots détournés ou font croire que certains services offerts le sont gratuitement alors que c’est la loi de les offrir.

        Je comprend le principe du marketing (faire de l’argent) et je suppose qu’en quelque part ça me rapporte bien dans mes investissements. sans compter que certaines pub ne sont pas aussi ridicules ou mensongères mais annoncent simplement un produit

        1. Merci pour le complément de réponse Librocito.

          Il y a effectivement du marketing de qualité, mais ça reste très rare.

          Le plus paradoxal c’est que malgré mon cynisme, j’investie dans des entreprises qui reposent sur le marketing.

          À bientôt!

  6. C’est une très bonne question ! Ça fait un moment que j’ai compris que rien n’était vraiment gratuit comme on tente de nous le faire croire. On n’a rien sans rien, c’est comme ça et pas autrement. Mon point de vue !

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